La DRH dérape

Publié le 4 Avril 2018

Le dérapage n’est pas contrôlé, d’ailleurs la Direction des ressources humaines n’est plus sous contrôle.

Radio France ne peut plus s’appuyer sur une DRH en souffrance. Deux de ses

principaux cadres ont connu un burn out et ils ne reviennent pas. Le poste de délégué au

dialogue social redevient vacant après le remerciement de Philippe Gény tout juste arrivé en

novembre dernier. Tout le dialogue social est bloqué.

 

Cela s’illustre encore par la réponse à l’une de nos dernières questions DP :

« - Un texte conventionnel relève d’un accord d’entreprise ou d’une convention collective mais ne

relève pas de la loi et n’est donc pas légal au sens juridique du terme mais est « légal » au sens

courant du terme car il relève d’une norme juridique.

- Sur le fond, la réponse du mois dernier visait à rappeler la distinction entre le terme de «Cadre»

au sens de l’entreprise et le statut correspondant vis-à-vis des caisses de retraite complémentaire.

En effet, il n’est pas du ressort de Radio France de définir quelles sont les personnes concernées

par ce statut au regard des régimes de retraite complémentaire.

- Seules les catégories de personnel à compter de 6A cotisent à l’AGIRC-ARCCO (caisse des

cadres). Les cadres cités dans la question ne cotisent donc pas la caisse AGIRC. »

 

Décryptage du propos jargonnant symptomatique de la dérive à l’oeuvre : dans le Nac, un

statut de cadre aurait été défini « au sens de l’entreprise », mais ne donnerait pas de

droits à cotisation à la caisse des cadres1. Radio France ne définit pas qui est cadre et qui

ne l’est pas auprès de la caisse, de qui se moque-t-on ?

 

En ce qui concerne l’Unsa, plus que jamais, nous ne saurons nous contenter de cet

artefact du statut de cadre. Depuis notre entrée en négociations, nous préconisons la

création d’emplois qui permettent d’être reconnu à une étape de sa carrière sur un vrai

statut de cadre en définissant les compétences requises de manière objective.

 

Jean-Luc Vergne, le président par interim, a été DRH dans de grandes entreprises. Nous

attendons de son passage un bilan sur les graves dysfonctionnements qui ne feront

qu’accroître les difficultés de l’ensemble des salariés de Radio France.

Quand une DRH tousse, c’est l’entreprise qui s’enrhume.

 

1 Précisons que seuls seraient concernés les salariés embauchés à compter du 1er janvier

2017, puisque les autres salariés continuent à bénéficier de la complémentaire Ircantec,

plus favorable que l’Agirc-Arcco, conformément à la réforme de 2014 sur le périmètre des

complémentaires.

Rédigé par unsaradiofrance

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