Publié le 24 Septembre 2012

Petit logo unsaComme nous l’annoncions dans notre dernier tract, selon l’hypothèse la plus pessimiste Radio France pourrait perdre jusqu’à 33 millions pour son budget 2013 suite aux restrictions qui seront dévoilées par le gouvernement ce vendredi dans son projet de loi de finances. Pour donner un ordre d’idée, 33 millions représentent quasiment le budget de fonctionnement de 7 radios locales. L’heure est donc grave.

Outre le contexte général de restrictions budgétaires, l’audiovisuel public paie au prix fort le déséquilibre provoqué par la suppression de la publicité après 20 heures sur les antennes de France Télévisions, déficitaire les trois dernières années. Radio France, au même titre que l’Ina, l’Audiovisuel extérieur de la France et Arte, devrait donc se serrer la ceinture pour remettre les comptes de l’audiovisuel public à l’équilibre.

Le problème, c’est que nous n’avons déjà pratiquement aucune marge de manœuvre avec le budget actuel. Nous considérons qu’une telle diminution de budget rend caduc le Com (Contrat d’objectif et de moyens 2010-2014) négocié par Jean-Luc Hees et Patrick Collard, puisque les moyens prévus sont considérablement rognés.

Dans ce Com, l’une des obligations de Radio France était de faire en sorte que les charges de personnel ne dépassent pas 58% des charges d’exploitation. Cela n’a de toute façon pas de raison d’être dans la mesure où contrairement à France Télévisions, notre production se fait très heureusement en interne : puisque le personnel produit, il est logique que les coûts de production s’imputent aux charges de personnel.

 

Jean-Luc Hees achèvera son mandat sans avoir eu à assumer un plan social en tant que président en exercice. Mais si les restrictions budgétaires annoncées étaient confirmées, les conditions seraient néanmoins réunies pour qu’une restructuration se réalise dans les deux ou trois années, faute de budgets réalisables.

 

Nous interpellons la présidence et les membres du Conseil d’administration pour défendre avec la plus grande énergie le budget 2013 auprès des ministères de la Culture et de l’Economie.

 

Il faudra peut-être également reconsidérer certains projets :

 

-         La création d’une radio locale à Saint-Etienne doit être suspendue, même si le sénateur-maire de la ville arrive tout juste au Conseil d’administration.

 

-         Les phases 3 et 4 du chantier de réhabilitation de la Maison de la Radio (de la porte B à la F côté Raynouard) doivent être réduites aux mises aux normes minimales, même si les modifications de programme supposent le versement d’indemnités substantielles au cabinet d’architecte.

 

Aucune piste ne doit être négligée pour que le budget reste à l’équilibre tout en garantissant les moyens de production, l’emploi et l’évolution salariale.

 

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 18 Septembre 2012

Petit logo unsaLe 28 septembre sera présenté en Conseil des ministres le projet de loi de finances 2013.

Un article des Echos laisse entrevoir une importante réduction budgétaire pour l’audiovisuel public.

Elle serait de 3% pour Radio France, soit environ 18 millions d’euros par rapport au budget 2012, en fait 33 millions compte tenu de la progression que devait connaître le budget 2013. Cela serait proprement insupportable. Nous devons interpeller notre ministre de tutelle, Mme Filippetti, pour qu’elle révise son jugement un peu hâtif lorsqu’elle déclare : « L’audiovisuel public peut faire plus efficace avec moins de moyens. » Elle ne mesure pas quels ont été les efforts consentis par les personnels ces dernières années.

Il est impératif de se faire entendre pour que le budget 2013 respecte au minimum le Contrat d’objectif et de moyens (COM) signé avec l’Etat, parce que celui-ci court jusqu’au 31 décembre 2014. Le président de Radio France doit défendre avec force le budget de l’entreprise à l’instar de Mme Saragosse, sa consœur de l’Audiovisuel extérieur de la France, lors de son audition devant le CSA.

 

1) Le budget de la Réhabilitation va peser de plus en plus sur la trésorerie de l’entreprise par des dépassements importants (au-delà de 100 millions ?) par rapport au chiffrage initial réalisé sous la présidence Cavada, confirmé lors de la mandature Cluzel.

 

2) Les programmes se déclinent, les moyens déclinent…

- Après France Culture papiers, arrive France Culture plus dont on ignore à peu près tout des moyens mis en œuvre. Radio Campus, radio associative, alimenterait en contenu la webradio de France Culture destinée aux étudiants. Ici, nous sortons donc totalement des processus de production de Radio France. Il n’est pas admissible de se contenter de rediffuser du contenu produit par des bénévoles dans le cadre d’une radio de catégorie A (associatives).

- France Inter joue de plus en plus sur un turn-over de CDD et de stagiaires et se contente depuis la rentrée de rediffusions la nuit.

 

3) La création d’une locale à Saint-Etienne aujourd’hui ne pourrait se faire qu’à partir d’un redéploiement d’effectifs des autres locales. On continuera alors avec une ligne éditoriale « globcale » qui signifie par exemple que les Parl perdent leur autonomie et que les journalistes n’ont plus les moyens d’aller sur le terrain et se contentent de faire du téléphone.

 

4) Les salariés de Radio France resteraient les dindons de la farce avec une perte continue de pouvoir d’achat. Nous pourrions attendre encore des décennies avant que nos salaires soient débloqués.

 

 

C’est l’ensemble des personnels dans un mouvement interprofessionnel et intersyndical qui doit se mobiliser pour échapper à la réduction du budget de Radio France telle que prévue dans le projet de loi de finances. Il reste juste un petit mois avant que ce projet de loi puisse être amendé en séance parlementaire. Le Sénat n’a pas le droit de renier son vote lorsqu’il s’était opposé en début d’année au « coup de rabot » du gouvernement précédent.

 

 

Nous devons nous mobiliser :

- Dans chaque radio locale, il faut interpeller le député de la circonscription sur le budget nécessaire au fonctionnement normal d’une station de proximité.

- Il faut interpeller la direction et l’Etat sur l’absurdité de l’indicateur économique : temps de programme/effectifs.

Si nous ne le faisons pas maintenant, il sera bientôt trop tard pour pleurer.

 

 

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 13 Septembre 2012

« On me demande de plus en plus de faire du reporting, de quasiment justifier de mes activités heure par heure, finalement je suis réduite au rang d’éxécutante sans aucune confiance de ma hiérarchie. »

 

« Au planning, ils ne savent pas encore le vendredi où me mettre le mercredi qui suit. »

 

« On me fait savoir que je dois changer de bureau, parce que le bureau d’à côté s’agrandit. »

 

« Maintenant, il faut faire la même chose sur un 50%. »

 

« Je ne peux pas me permettre de tomber enceinte cette année ! »

 

« Je passe les vacances sans savoir où je serai à mon retour. »

 

« Je ne trouve plus le temps de m’occuper de mes enfants. »

 

 

Bien sûr, la direction s’est donné bonne conscience en  négociant un accord sur les risques psychosociaux suite à une injonction de la ministre de l’Economie et Finances, à l’époque Christine Lagarde, dans le contexte douloureux de la vague de suicides survenus à France Telecom.

 

 

La réalité, c’est que bien souvent les situations deviennent invivables et sont liées à l’organisation du travail. Deux facteurs contribuent principalement à la mise en difficulté des personnels :

 

-          Les restrictions budgétaires qui amène à demander plus à moyens constants, voire moyens réduits.

-          Le manque de clairvoyance de certaines hiérarchies dans leur répartition des tâches et des activités.

 

 

Or, nous ne sommes pas des machines. On constate une aggravation continue du phénomène. Il est temps de le combattre en restituant les moyens humains nécessaires et en répartissant le travail intelligemment. Parce que si cela continue, on va tous y passer[1] 

 

 

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[1] Titre de l’émission phare de la rentrée de France Inter

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 13 Septembre 2012

 

Petit logo unsaC’était au siècle dernier. Il existait à Radio France un syndicalisme combatif qui portait des revendications salariales, luttait contre l’externalisation des activités et faisait respecter les principes d’une radio de service public. Ce syndicalisme s’est essoufflé et a fini par disparaître.

 

 

        A l’Unsa, nous nous étonnons de ne pas être suivis dans notre juste revendication salariale, 200 euros nets mensuel d’augmentation pour l’ensemble du personnel (tract du 6/9).

 

 ·        Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes les seuls à demander l’ajournement de la locale de Saint-Etienne tant que nous n’aurons pas obtenu les moyens nécessaires dans le cadre du prochain Com (tract du 16 février).

 

 ·        Pourquoi avons-nous été les seuls à dénoncer les dangers de s’engager dans la RNT (Radio numérique terrestre) sans compensation totale du surcoût lié à la double diffusion, numérique et analogique (tract du 4 juin). La toute récente décision de l’Etat de ne pas préempter de fréquences RNT pour Radio France et RFI démontre bien que Radio France s’embarquait encore dans une aventure que l’Etat n’était pas prêt à suivre dans son financement.

 

       Nous nous étonnons encore d’avoir été bien seuls à dénoncer la publicité inadmissible qui dénature les sites internet des antennes (tract du 6/9).

 

 

Nous ne pouvons croire à la mort du syndicalisme à Radio France alors que vient d’être nommée à la direction générale une ancienne inspectrice des finances qui va resserrer la vis. La tutelle demande une restriction budgétaire, France Télévisions ne cache plus son intention de faire un plan social, Radio France a englouti des millions d’euros par une mauvaise maitrise de la Réhabilitation, où les entreprises passent leur temps à faire et défaire dans des circonstances ubuesques.

Catherine Sueur, notre nouvelle directrice générale, a su réorganiser avec le sourire les imprimeries du journal « Le Monde » en se séparant de deux tiers des effectifs. A priori, elle ne vient pas à Radio France pour embaucher.

 

 

Nous maintenons notre revendication salariale et lançons un avis de recherche : où est le syndicalisme combatif qui cesse de geindre et porte les justes revendications des salariés ?

 

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 6 Septembre 2012

Petit logo unsa

L’été aura été fatal à trois des principaux cadres dirigeants de Radio France :

 

     Anne Brucy, directrice de France Bleu,

     Christian Mourougane, directeur de la DGASABIG et de la Réhabilitation et mandaté par le président pour le représenter au CHSCT Paris,

      et maintenant Patrick Collard, directeur général, mandaté par le président pour le représenter au CE de Paris.

 

 

Si Jean-Luc Hees peut se prévaloir des bons résultats d’audience des antennes, nous rentrons cependant dans une phase d’incertitudes et de turbulences, alors que se négocie le prochain COM (Contrat d’objectif et de moyens) qui doit s’appliquer à partir de 2014. Le Président de Radio France est aujourd’hui isolé, alors qu’il sera peut-être amené à candidater à sa succession dès 2013, dès que la loi sur le mode de désignation des présidents de l’audiovisuel public aura été votée.

Difficile de défendre son bilan lorsque l’équipe de direction a été décimée !

 

 

Tout cela est d’autant plus inquiétant que l’Etat envisage une économie substantielle sur le budget de l’audiovisuel public, elle pourrait être de 3% dès 2013, soit environ 18 millions d’euros !

 

 

Nous ne pouvons accepter la casse de moyens, de nos effectifs, de nos conditions de travail et de nos perspectives d’évolution salariales.

 

 

L’Unsa Radio France appelle d’ores et déjà une mobilisation de l’ensemble des syndicats de Radio France pour s’opposer à ce projet funeste de restriction budgétaire.

 

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Lire aussi :

Redéploiements démentiels

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 6 Septembre 2012

Petit logo unsaVoila 14 ans que le point d’indice qui permet le calcul de nos salaires est bloqué. C’est donc le système salarial défini par la convention collective en voie d’extinction qui a été mis délibérément en panne depuis des années. Ce blocage était en partie compensé par les automatismes de la convention aujourd’hui remis en cause par la direction. Notre pouvoir d’achat n’a cessé de  décliner, d’autant que les prix du logement, du transport et des biens de première nécessité se sont enflammés. Cela ne peut plus durer.

 

Bien sûr, la seule direction de Radio France ne possède pas toutes les marges de manœuvre pour assumer une augmentation significative de ses charges de personnel. Elle est soumise aux cadrages de la CIAP (commission interministérielle d’audit des programmes) qui contrôle la conformité des budgets publics avec la loi de finance.

 

Aujourd’hui au siège de Radio France, nous comptons 65 chargés de mission, dont notre médecin du travail  et 13 chargés de missions permanents (sic), 47 délégués, trois adjoints au directeur et 25 directeurs adjoints, 22 directeurs et 4 directeurs délégués. S’ajoutent certains avantages afférents : frais de bouche, voiture de fonction…

 

Le message que nous devons faire passer, c’est que nous ne pouvons plus accepter le blocage de nos salaires. Si nous ne les débloquons pas aujourd’hui, ils peuvent encore stagner longtemps !

 

 

Nous demandons une augmentation de 200 € nets mensuels pour l’ensemble du personnel maintenant !

Les places de parking doivent redevenir des avantages en nature pour l’ensemble du personnel.

 

 

L’Unsa appelle l’ensemble des organisations syndicales de Radio France à défendre cette revendication pour obtenir un juste rééquilibrage.

 

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Lire aussi :

Pour une reconnaissance du service sécurité

Jean-Luc Hees : bonne santé, bonheur et bien-être au travail

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Publié dans #Carrières

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Publié le 6 Septembre 2012

Petit logo unsaQuel que soit le média, la recherche de recettes publicitaires ne fait pas très bon ménage avec la ligne éditoriale.

C’est encore plus vrai sur un média de service public. C’est pourquoi le chapitre IV du cahier des missions et des charges de Radio France, plutôt contraignant, interdit la publicité sur nos antennes pour des produits du secteur privé.

 

  Les annonces pour une mutuelle ou l’Eurostar agacent les oreilles. Il existe pourtant des annonces institutionnelles qui participent à une politique de prévention pour la santé publique, la sécurité routière…  C’est tout à fait en adéquation avec une mission de service public. Dernièrement, nous étions invités à ouvrir les fenêtres de notre lieu de vie pendant 10 mn chaque matin pour ne pas nous intoxiquer. Dommage qu’il n’y ait plus une seule fenêtre dans les nouvelles emprises de la Petite Couronne et de la Tour. Le spot diffusé dans la matinale aurait pu être entendu utilement par la direction qui prônait en 2007 une démarche de Haute Qualité environnementale pour la réhabilitation de la Maison de la radio. Et oui, la qualité de l’air dans une maison est primordiale, fut-elle celle de Radio France.

 

  Mais à voir la publicité sur les sites Internet, nous n’en sommes plus à ces belles intentions auxquelles notre direction ne semble plus croire elle-même. Ainsi, nous avons le loisir d’être dirigés vers des paris en ligne, bernardtapie.com, et même parfois un lien vers un site « olé olé ». Comme les annonceurs ne reculent devant rien, nous avons été des dizaines de milliers à avoir été le millionième visiteur du site de Culture ou d’Inter.

En fait, lorsque la régie publicitaire de France Télévision ne nous fournit pas suffisamment de publicités en ligne, nous utilisons les services de Google Ads, les annonces mises en ligne par Google.

 

  Nous vendons notre âme pour quelques dizaines de milliers d’euros et c’est certainement très contre-productif. Que pensent nos auditeurs de ce consternant habillage publicitaire ? La radio publique sur le Net, aujourd’hui ardemment défendue par Jean-Luc Hees, participerait-elle au tout nouveau chemin de l’ignorance ? Les annonces publicitaires sur les sites Internet, cela devrait être comme les antibiotiques, pas automatique !

 

 

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Lire aussi :

Les enjeux de la RNT


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