Publié le 15 Avril 2016

L’Unsa demande la suppression de :

  • L’article 30 qui redéfinit le licenciement économique
  • Les dispositions de l’article 11 qui permet à l’employeur de licencier un salarié qui refuse la modification de son contrat de travail
  • Les mesures de l’article 2 qui remettent en cause l’obligation de l’employeur en matière de santé et de sécurité

Nous demandons également l’intégration de tous les droits dans le Compte personnel d’activité.

Ce projet de loi doit être corrigé en profondeur. L’Unsa appelle les salariés à cesser le travail le 28 avril à compter de 0h pour une durée de 24h.

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 10 Avril 2016

Plus d’un an après son interruption pour cause de grève, la négociation a repris sur trois thématiques : le temps partiel, le temps de travail et, à nouveau, le système salarial.

Le système salarial

Le chapitre a déjà été négocié et a donné lieu à un relevé de négociation fin 2014. Après la première des deux journées prévues pour solder ce chapitre, le gros point noir persiste : la persistance de la direction à regrouper la quasi totalité des techniciens en groupe 5 dans un système qui compte aujourd’hui 8 classes numérotées de 2 à 9.

Nous souhaitons maintenir le parallélisme entre la filière technique et la filière de la réalisation. Nous demandons que l’évolution de carrière soit aussi reconnue par la possibilité d’accéder à un emploi de son métier avec une montée en compétence. Les critères sont identifiés, ils concernent absolument l’ensemble des techniciens qui ont vocation à devenir chefs opérateurs puis éventuellement ingénieurs du son.

Pour nous les 2 filières, technique et réalisation, doivent se répartir sur trois classes : 5, 6 et 7. Rendez-vous le 4 mai dans l’espoir d’une évolution positive !

Les modalités du temps partiel

L’Unsa demande notamment une révision du décompte des jours d’absence pour enfants malades. Les modalités d’application actuelles sont absolument absurdes. Par exemple, la nécessité de garder son enfant le mardi peut être couverte par une journée spécifique dans le cadre des dispositions conventionnelles. Aujourd’hui, le mercredi est décompté quand ce jour n’est pas travaillé dans le cadre d’un temps partiel, même si le certificat médical ne mentionne que le mardi !

Autre sujet : le jour férié. Si celui-ci tombe le jour non travaillé, il est perdu…

Nous attendons donc que ces deux points soient enfin revus.

Le temps de travail

L’accord 35 heures continue à s’appliquer. Le Nac n’envisage pas une refonte de l’organisation du temps de travail. Toutefois, dès notre entrée dans la négociation en 2014, nous avons exprimé notre volonté de revoir les modalités des horaires variables hebdomadaires qui ne sont pas définies dans l’accord 35 heures, mais dans l’actuelle convention collective. Il est impératif d’allonger autant que possible le délai de prévenance : connaître seulement le vendredi à 17h les jours travaillés la semaine suivante rend la vie personnelle impossible. Ce serait pour nous un vrai point de blocage si aucune évolution n’était apportée à ce point.

Nous avons demandé la majoration des heures de nuit de 21h à 7h au lieu de 6h.

Nous partageons d’autre part la demande de l’ensemble des organisations syndicales d’une majoration des heures travaillées le samedi.

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 10 Avril 2016

Quel bilan tirer de la grève historique à Radio France ? Quoi de changé depuis ?

Beaucoup de points soulevés par le conflit sont toujours d’actualité : le poids du chantier de Réhabilitation de la Maison de la Radio, les déménagements incessants, les menaces de syndication des programmes de radios locales ou d’externalisation d’activités, les dégâts dus aux diminutions d’effectifs (surcharge de travail, désorganisation de services), une politique de ressources propres dans la logique du désengagement de l’Etat (annonceurs privés, locations de studios en concurrence avec la production), une baisse de l’ambition éditoriale liée aux économies sur les grilles et un recours structurel à la précarité. Le tableau reste très noir.

Certes, la direction a su entendre certaines de nos alertes et revu sa copie sur des projets funestes tels que la fermeture simultanée de l’ensemble des studios moyens, le déménagement des cellules de montage à Mangin qui aurait cassé le lien fonctionnel avec France Culture et France Musique, et surtout le plan de départs volontaires qui aurait fait partir brutalement entre 350 et 380 salariés. La mobilisation de 2015 a été impressionnante et elle continue d’imprégner les décisionnaires.

Mais l’équation proposée reste impossible : projet d’une programmation digne d’une Maison de la Culture, France Info prestataire de France Télévisions, une nouvelle locale à Lyon, tout cela en supprimant 270 emplois dans les 3 ans. Qui peut y croire ? C’est la démobilisation générale. Nous voyons détresse et souffrance dans l’ensemble des directions et des antennes. France Inter est bousculée par une nouvelle organisation RH, les moyens de France Musique sont menacés, Fip perd son âme, la dérive éditoriale de Mouv s’illustre par la promotion sur le site de la chaine d’un clip où l’on voit des filles dévêtues emplir des sacs de cocaïne…

Nous réclamons :

  • le retour aux fondamentaux de la radio de service public : une rigueur déontologique, des programmes élaborés (fiction, documentaire, magazine), un son d’excellence, la science des enchaînements, des reportages, des programmes locaux de proximité, une offre musicale ambitieuse.
  • La réattribution aux équipes opérationnelles des pouvoirs de décisions
  • Une politique RH qui s’attaque radicalement à la précarité : requalification des CDDU dont la collaboration est de trois ans et plus, intégrations en CDI des CDD sur l’ensemble des postes à remplacer ou nouvellement créés, recours abusif aux stagiaires proscrit !
  • La modération des hauts revenus comme axe principal de la conduite de changement : à quand un texto qui traite de l’exemplarité ?
  • Des investissements conséquents dans les systèmes d’information pour limiter des tâches redondantes

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 10 Avril 2016

Voilà deux années passées que Mathieu Gallet a été nommé par le CSA et on comprend que la signature du COM (Contrat d’objectifs et de moyens) par la tutelle attendait l’encadrement définitif de l’ouverture des antennes à la publicité commerciale. Le ministère a donc cherché à accompagner le désengagement de l’Etat (pas d’augmentation de la ressource publique) en ménageant autant que possible les radios privées, vent debout contre un partage de la ressource privée.

Si le président de Radio France se targue d’avoir réussi un joli coup en évitant une érosion de la manne publicitaire, il pourrait s’agir d’une victoire à la Pyrrhus. Les concurrents épuiseront tous les recours juridiques. Il y a fort à parier que cette autorisation n’a aucune pérennité. Les procédures sont généralement longues, mais rien n’exclut qu’une décision politique prenne les devants en supprimant définitivement nos écrans publicitaires. Bref, le financement de la Radio publique n’est absolument pas sécurisé à terme.

Quant aux précautions qui auraient retardé la rédaction du COM, elles ont de quoi laisser perplexe. Les signataires du COM n’ont pas jugé utile d’y inscrire la chaine publique d’information qui nécessite pourtant 28 emplois supplémentaires, davantage qu’une nouvelle locale. Le rapport parlementaire de Martine Martinel préconisait la création d’un COM commun aux entreprises de l’audiovisuel public pour les projets partagés. Cela aurait obligé la tutelle à inscrire des moyens spécifiques pour la création et le fonctionnement de la chaine d’information en continu. Mais l’Etat se satisfait certainement de présidents de l’audiovisuel qui s’engagent à réaliser des projets sans moyens, comme par magie.

Nous pourrions saluer le choix de la marque France Info, s’il est confirmé, parce que nous pensons que la radio survivra à la chaine de télévision et que le maintien de ce nom est un enjeu déterminant pour l’avenir de la radio d’information. Par contre, le développement d’une plateforme numérique commune intitulée France Info, dans la mesure où cette plateforme sera installée à France Télévision, est tout simplement inconcevable.

Dans quelques années, les finances de Radio France se verront sans doute définitivement asséchées et, selon la logique à l’œuvre, son avenir numérique condamné en faveur de France Télévisions.

Mathieu Gallet et son COM auront fait illusion !

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 10 Avril 2016

L’Unsa a signé le projet d’accord portant sur l’accompagnement des départs en retraite jusqu’au 31 décembre 2018. Le texte prévoit l’augmentation de l’indemnité de départ en retraite pour les salariés qui comptent au moins quinze ans d’ancienneté. Pas de bonus extraordinaires, mais la seule contrepartie est de déclarer son départ au moins six mois avant pour les départs effectifs en 2017 et 2018, trois mois pour ceux de 2016.

Qui est concerné ?

Il s’agit de jouer sur l’indemnité de départ en retraite. Sont concernés les salariés en situation de faire valoir leurs droits.

Pour rappel, à 65 ans les salariés sont mis à la retraite et bénéficient alors d’une indemnité équivalente à l’indemnité conventionnelle de licenciement.

Contrairement à l’indemnité perçue lors d’une rupture conventionnelle ou celle d’une mise à la retraite, l’indemnité de départ en retraite est assujettie aux cotisations salariales et est fiscalisée.

Cet accord est-il un encouragement au départ ?

Non. Beaucoup de salariés ayant atteint leurs droits aspirent à les faire valoir. Simplement, l’indemnité de départ en retraite est aujourd’hui beaucoup moins favorable que l’indemnité de mise à la retraite. Le bonus accordé, plus particulièrement pour celles et ceux qui ont une grande ancienneté, permet de partir dans de meilleures conditions.

Cet accord permet-il de supprimer des emplois ?

Non. Le nombre d’emplois supprimés est déterminé par la trajectoire financière inscrite au Contrat d’objectifs et de moyens.

Les chiffres sont connus : 90 en 2016 et 2017, 50 en 2018. Cela a pour conséquence :

  • Si on ne comptait qu’une centaine de départs en 2016, 9 dixièmes des départs ne seraient pas remplacés, en tout cas pas par des CDI.
  • Si le nombre se portait à 270 départs, 2 départs sur 3 seraient remplacés.

Nous continuons à déplorer la situation financière de Radio France, son déficit programmé. Mais ce n’est pas en retenant les salariés qui souhaitent partir, que Radio France recrutera en CDI. Evitons les raisonnements simplistes.

Cet accord a-t-il un coût pénalisant pour le budget de Radio France ?

Nous évaluons à environ 2 millions le financement des mesures pour les 3 années couvertes par l’accord, soient 600 mille ou 700 mille euros annuels (0,1% du budget de Radio France). Absolument rien à voir avec un plan de départs volontaires qui se chiffrait à plus de 30 millions et qui aurait été financé par l’emprunt.

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Rédigé par unsaradiofrance

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