Publié le 24 Mai 2016
Le dimanche 22 mai, Mathieu Gallet met sur le compte d’un « problème de confiance » de sa ministre de tutelle de l’époque, Fleur Pellerin, la défiance des personnels de Radio France. Il se pose en victime allant jusqu’à faire allusion à l’enquête de la Cour des comptes dont il est la cible.
La réponse ne se fait pas attendre. Dès le lendemain, Mediapart publie sur son site le contenu du pré-rapport de la Cour des comptes sur le train de vie outrancier qu’il menait en tant que président de l’Ina. Il se révèle bien plus dispendieux qu’Agnès Saal, débarquée de la présidence de l’entreprise pour ses notes de taxi.
En avril 2015, en pleine crise à Radio France, un rapport de l’Inspection générale des finances tombait à point nommé pour éteindre la polémique sur les frais de travaux de son bureau et le contrat passé avec Denis Pingaud à Radio France. Il était tout juste mis en avant que ses voyages au Brésil pendant la Coupe du monde et en Chine pour le sommet Young leaders se justifiaient difficilement.
Dès son arrivée en mai 2014, Mathieu Gallet paradait au Festival de Cannes dans la catégorie people, et expliquait lors d’une interview en terrasse avec vue sur le port, qu’il allait falloir se serrer la ceinture à Radio France… Depuis, la situation n’a cessé de se dégrader avec un plan d’économies sans précédent qui attaque les grilles de programmes, ainsi que les conditions de travail et de rémunération des salariés.
Dimanche, Mathieu Gallet a eu l’audace d’annoncer à la télévision que le départ de Fleur Pellerin lui avait permis de retrouver la confiance de la tutelle de manière sonnante et trébuchante. C’est mensonger ! A moins qu’il ne parle que de ses revenus.
Il faut que cesse la confusion entre l’avenir de Radio France et l’avenir de son président. Idem pour sa communication, idem pour son train de vie !