Publié le 15 Septembre 2017
Publié le 13 Septembre 2017
Publié le 12 Septembre 2017
Le COM (contrat d’objectifs et de moyens) existe à Radio France depuis la présidence de Jean-Paul Cluzel. C’est un contrat de 5 ans entre l’Etat et l’entreprise prévu pour la durée du mandat du président. Mais sur cette période, la majorité politique peut changer.
C’est ainsi que le COM de Jean-Luc Hees n’avait pas été respecté à partir de 2012. Cela avait entrainé des difficultés financières qui se sont aggravées les années suivantes.
Celui de Mathieu Gallet, construit dans le cadre de restrictions budgétaires, conduisait à la suppression de 230 postes à temps plein en CDI.
Il serait purement et simplement balayé par la loi de finances 2018, si une baisse de 20 millions au budget 2018 était confirmée, alors que 2018 devait nous apporter une hausse de 8,5 millions.
28,5 millions en moins par rapport à la trajectoire prévue, ce serait la suppression annoncée de 380 postes nets supplémentaires. Entre 400 et 500 postes en moins, une fois pourvus les postes créés pour les nouvelles activités…
Mais que veut attaquer ce gouvernement ? Les radios locales, les antennes nationales, les formations musicales ? Que veut-il garder ? Pas un mot.
Aucun plan n’est sur la table, c’est de la restructuration en mode projet. L’empirisme à l’œuvre conduira indubitablement au démantèlement du service public de la radio.
Nous ne pouvons plus accepter le piétinement de nos missions et nos emplois.
Nous ne saurions attendre gentiment la mise en place de la rupture conventionnelle collective prévue par la nouvelle loi Travail, outil qui pourrait être utile à la liquidation de pans entiers de Radio France.
Réagissons collectivement. C’est le moment ou jamais de résister.
Publié le 4 Septembre 2017
Avant même la prescription des fameuses ordonnances, les chaines de Radio France administrent leurs cachets, leurs CDD ou leurs stages sans beaucoup d’égard pour le protocole.
Le credo est plus que jamais le rapport coût/audience. A France Inter, on fait parfois glisser des journalistes en CDI vers les programmes, tandis qu’on confie la revue de presse ou une collaboration à l’émission politique à des journalistes sous contrat d’intermittent du spectacle, le CDDU. Et comme les sirènes de l’audience poussent toujours plus vers le « Vu à la TV », on affranchit Natacha Polony de l’exclusivité de collaboration, disposition que la direction tenait à réinscrire dans le texte conventionnel. Elle pourra donc faire un édito dans la matinale de Sud Radio et collaborer à LCI, alors que Laurent Guimier a toujours défendu France Info TV en invoquant la nécessité d’une offre d’information en continu du service public. Mieux, on recourt aux recettes de l’infotainment en enregistrant le débat d’actualité auquel elle participe, pour lui préserver le repos dominical.
Dans le même temps, des producteurs et animateurs en CDDU se sont vu contraints d’accepter des conditions de rémunération minimales avec comme leitmotiv : « On ne peut pas te donner plus. »
France Inter dit ne pas avoir les moyens de rémunérer tous ses stagiaires de la grille d’été (540 euros mensuels). Pour la grille d’hiver, impossible pour les chaines nationales d’expliquer comment fonctionnent les émissions à partir de mars, puisqu’elles comptent sur la participation active de stagiaires dont le contrat ne peut excéder six mois.
Mouv compte dans ses effectifs deux attachés de production en CDD pour surcroît de travail pour toute sa grille !
- Le media global ce n’est pas reproduire les talk show de la TV et le service public n’a pas à plonger dans le jeu insensé du mercato audiovisuel.
- Radio France emploie 800 journalistes. Tous les talents existent déjà en interne et, mieux que personne, ils défendent l’identité du service public.
- Les producteurs, animateurs, collaborateurs spécialisés doivent voir leur situation enfin évoluer lors d’une négociation qui reprend le 28 septembre. Dans un an, il faudra faire avec de nouvelles règles pour le recours au CDDU.
- Mouv a une responsabilité par rapport aux jeunes, Radio France ne peut y mépriser le droit du travail au prétexte que cette chaine serait en sursis.