Publié le 24 Octobre 2017
La tension budgétaire nous envoie dans le mur à coup sûr en 2019. La direction a obtenu de la tutelle que la réduction de la subvention ne porte que sur l’enveloppe d’investissement.
Le décalage des travaux fait que le budget 2018 de fonctionnement n’est pas affecté par la baisse du budget de l’audiovisuel public. En 2019, le virage sera certainement douloureux.
Dans ce contexte, nous ne parvenons pas à convaincre la direction de maintenir les équipes locales de Fip à Nantes, Bordeaux et Strasbourg dont l’audience et le rôle de vecteur culturel participent de la grandeur de Radio France. Nous ne parvenons pas à obtenir le maintien de postes absolument nécessaires à leur maintien.
Alors comment comprendre cet acharnement à replanter un petit drapeau à Lyon, ville où la station locale avait été fermée en 1987 pour dégager des moyens pour France Info ? Il se trouve que France Info, dans sa nouvelle version, demande beaucoup de moyens supplémentaires.
Il faudrait une débauche de moyens pour faire fonctionner la 45ème station locale dans la ville Lumière. Ses coûts de fonctionnement pèseraient à plein sur le budget 2019 dans une proportion sensible : un loyer exorbitant, le plus important des radios de région, la nécessité d’au moins 30 postes, des fréquences. A Lyon, la concurrence avait eu raison de l’antenne locale il y a trente ans. Elle est encore plus rude aujourd’hui.
Rappelons que Le Mans a vu le jour alors qu’un élu sarthois était Premier ministre, Saint-Etienne alors que son sénateur-maire faisait partie du Conseil d’administration de Radio France.
Nous demandons aujourd’hui à qui profite la recréation d’une locale à Lyon ?
En tout cas, certainement pas à l’ensemble des salariés de Radio France déjà pressurés sur les périmètres actuels.