Les salariés ne sont pas des cibles
Publié le 12 Février 2013
Certains directeurs, chefs de service ou producteurs – sont exemplaires dans leur relation avec le personnel.
D’autres sont reconnus pudiquement par la DRH comme « exigeants ». Parfois réputés « indéboulonnables », ils sévissent depuis des années dans l’omerta. Des salariés craquent après avoir subi brimades, dévalorisation, mépris, agressions verbales. Le personnel change, mais pour ce qui est des habitudes : silence, elles se perpétuent.
On se souvient du débarquement de Didier Ades et Dominique Dambert, producteurs emblématiques de la Rue des Entrepreneurs. La direction se justifiait alors dans la presse en s’appuyant sur plusieurs témoignages révélateurs d’une attitude constante pendant plusieurs années. Nous avons en tête la grande opération de communication sur la gestion des risques psychosociaux. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
En région, dans les directions parisiennes, dans quelques équipes de production, dans certaines rédactions, rien ne change.
Ce n’est pas facile de se reconnaître comme la cible d’un comportement déplacé, par crainte d’être ostracisé. Mais il n’y a pas non plus de fatalité.
Pas de blacklist sans black out. Le plus grand danger est de rester isolé dans une situation professionnelle anormale et menaçante pour la santé.