Nous ne sommes pas des machines
Publié le 13 Septembre 2012
« On me demande de plus en plus de faire du reporting, de quasiment justifier de mes activités heure par heure, finalement je suis réduite au rang d’éxécutante sans aucune confiance de ma hiérarchie. »
« Au planning, ils ne savent pas encore le vendredi où me mettre le mercredi qui suit. »
« On me fait savoir que je dois changer de bureau, parce que le bureau d’à côté s’agrandit. »
« Maintenant, il faut faire la même chose sur un 50%. »
« Je ne peux pas me permettre de tomber enceinte cette année ! »
« Je passe les vacances sans savoir où je serai à mon retour. »
« Je ne trouve plus le temps de m’occuper de mes enfants. »
Bien sûr, la direction s’est donné bonne conscience en négociant un accord sur les risques psychosociaux suite à une injonction de la ministre de l’Economie et Finances, à l’époque Christine Lagarde, dans le contexte douloureux de la vague de suicides survenus à France Telecom.
La réalité, c’est que bien souvent les situations deviennent invivables et sont liées à l’organisation du travail. Deux facteurs contribuent principalement à la mise en difficulté des personnels :
- Les restrictions budgétaires qui amène à demander plus à moyens constants, voire moyens réduits.
- Le manque de clairvoyance de certaines hiérarchies dans leur répartition des tâches et des activités.
Or, nous ne sommes pas des machines. On constate une aggravation continue du phénomène. Il est temps de le combattre en restituant les moyens humains nécessaires et en répartissant le travail intelligemment. Parce que si cela continue, on va tous y passer[1]…
[1] Titre de l’émission phare de la rentrée de France Inter