Pourquoi l’Unsa ?
Publié le 16 Février 2012
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Question : Oui justement pourquoi l’Unsa à Radio France alors que nous comptons déjà sept syndicats ?
Unsa : Parce que nous pensons qu’il existe un espace à occuper. Notre initiative est animée en partie par des salarié(e)s qui n’avaient jamais eu de cartes syndicales jusqu’à présent, c’est plutôt bon signe. Nous nous intéressons plus particulièrement à la production radiophonique, aux enjeux du multimedia et au mal-être au travail.
Q : Vous oubliez les formations musicales ?
Unsa : Nous avons commencé à prendre des contacts avec des musiciens, nous souhaitons les représenter d’autant que le chantier de réhabilitation les éloigne encore pour deux ans et les laissent dans un grand inconfort.
Q : Le mal-être au travail n’est-il pas déjà pris en compte par la direction ?
Unsa : Nous en parlerons régulièrement parce que c’est un sujet permanent. Il existe de nombreux cas de souffrance liés à une organisation du travail désastreuse, l’absence totale de reconnaissance professionnelle, des situations de harcèlement. Notre rôle est d’alerter la direction sur des dangers imminents ou latents comme nous avons commencé à le faire dès notre premier tract.
Q : Quel message voulez-vous faire passer sur la production radiophonique ?
Unsa : Nous estimons que les métiers liés à la production, technicien(ne)s, chargé(e)s de réalisation, attaché(e)s de production, collaborateurs(trices) spécialisé(e)s, producteurs, mais aussi documentalistes, journalistes et pigistes ne sont pas assez au cœur des préoccupations de la direction de Radio France. "Il faut passer d'une administration qui fait de la radio à une radio administrée" avait déclaré Jean-Marie Cavada. Jean-Luc Hess au début de son mandat avait salué le métier de technicien. Mais ces déclarations d'intentions ne suffisent pas, nous voulons susciter une considération singulière pour ces métiers et apporter matière à réflexion sur leur évolution avec les personnels concernés.
Q : Et le multimedia ?
Unsa : Le développement des différents sites Internet posent beaucoup de questions sur l’organisation du travail et la définition de nos métiers, alors que la négociation du nouvel accord collectif est en cours. Il faudra faire la part entre les contenus qui relèvent des services multimedia, des équipes de production de chaque émission et de la documentation, direction transversale. Une fois les périmètres bien définis, des outils adaptés sont impératifs pour ne pas passer notre temps dans une inflation de copier-coller.