Publié le 12 Septembre 2017

Le COM (contrat d’objectifs et de moyens) existe à Radio France depuis la présidence de Jean-Paul Cluzel. C’est un contrat de 5 ans entre l’Etat et l’entreprise prévu pour la durée du mandat du président. Mais sur cette période, la majorité politique peut changer.

 

C’est ainsi que le COM de Jean-Luc Hees n’avait pas été respecté à partir de 2012. Cela avait entrainé des difficultés financières qui se sont aggravées les années suivantes.

 

Celui de Mathieu Gallet, construit dans le cadre de restrictions budgétaires, conduisait à la suppression de 230 postes à temps plein en CDI.

Il serait purement et simplement balayé par la loi de finances 2018, si une baisse de 20 millions au budget 2018 était confirmée, alors que 2018 devait nous apporter une hausse de 8,5 millions.

 

28,5 millions en moins par rapport à la trajectoire prévue, ce serait la suppression annoncée de 380 postes nets supplémentaires. Entre 400 et 500 postes en moins, une fois pourvus les postes créés pour les nouvelles activités…

 

 

Mais que veut attaquer ce gouvernement ? Les radios locales, les antennes nationales, les formations musicales ? Que veut-il garder ? Pas un mot.

Aucun plan n’est sur la table, c’est de la restructuration en mode projet. L’empirisme à l’œuvre conduira indubitablement au démantèlement du service public de la radio.

 

 

Nous ne pouvons plus accepter le piétinement de nos missions et nos emplois.

Nous ne saurions attendre gentiment la mise en place de la rupture conventionnelle collective prévue par la nouvelle loi Travail, outil qui pourrait être utile à la liquidation de pans entiers de Radio France.

 

 

 

Réagissons collectivement. C’est le moment ou jamais de résister.

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 4 Septembre 2017

Avant même la prescription des fameuses ordonnances, les chaines de Radio France administrent leurs cachets, leurs CDD ou leurs stages sans beaucoup d’égard pour le protocole.

 

Le credo est plus que jamais le rapport coût/audience. A France Inter, on fait parfois glisser des journalistes en CDI vers les programmes, tandis qu’on confie la revue de presse ou une collaboration à l’émission politique à des journalistes sous contrat d’intermittent du spectacle, le CDDU. Et comme les sirènes de l’audience poussent toujours plus vers le « Vu à la TV », on affranchit Natacha Polony de l’exclusivité de collaboration, disposition que la direction tenait à réinscrire dans le texte conventionnel. Elle pourra donc faire un édito dans la matinale de Sud Radio et collaborer à LCI, alors que Laurent Guimier a toujours défendu France Info TV en invoquant la nécessité d’une offre d’information en continu du service public. Mieux, on recourt aux recettes de l’infotainment en enregistrant le débat d’actualité auquel elle participe, pour lui préserver le repos dominical.

 

Dans le même temps, des producteurs et animateurs en CDDU se sont vu contraints d’accepter des conditions de rémunération minimales avec comme leitmotiv : « On ne peut pas te donner plus. »

 

France Inter dit ne pas avoir les moyens de rémunérer tous ses stagiaires de la grille d’été (540 euros mensuels). Pour la grille d’hiver, impossible pour les chaines nationales d’expliquer comment fonctionnent les émissions à partir de mars, puisqu’elles comptent sur la participation active de stagiaires dont le contrat ne peut excéder six mois.

 

Mouv compte dans ses effectifs deux attachés de production en CDD pour surcroît de travail pour toute sa grille !

 

 

  • Le media global ce n’est pas reproduire les talk show de la TV et le service public n’a pas à plonger dans le jeu insensé du mercato audiovisuel.
  • Radio France emploie 800 journalistes. Tous les talents existent déjà en interne et, mieux que personne, ils défendent l’identité du service public.
  • Les producteurs, animateurs, collaborateurs spécialisés doivent voir leur situation enfin évoluer lors d’une négociation qui reprend le 28 septembre. Dans un an, il faudra faire avec de nouvelles règles pour le recours au CDDU.
  • Mouv a une responsabilité par rapport aux jeunes, Radio France ne peut y mépriser le droit du travail au prétexte que cette chaine serait en sursis.

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 27 Juin 2017

Suite au départ d'Emmanuel Perreau, Laurence Bloch, directrice de France Inter, a fait le choix de bien s'entourer.

Dès lors, puisque la place d'encadrement des réalisatrices et des réalisateurs de la chaîne est vacante, il est de bon ton de rappeler quelques règles à la ou le futur-e récipiendaire.

 

Pour respecter la juste consommation des moyens envisagés par la hiérarchie de la chaîne, il serait inadmissible pour notre organisation syndicale de :
 

- nier confusément la définition des métiers et monter les professions les unes contre les autres

- reprécariser les réalisateurs et presser les CDD comme des citrons

- sous-estimer les moyens de production et augmenter encore les charges de travail

 

En dépit de quoi, France Inter restera dans notre zone d'extrême vigilance.

 

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 11 Mai 2017

Au terme de leur préavis, Frédéric Schlesinger et Emmanuel Perreau n'auront plus à jouer les gorges profondes au fond d'un garage*, ils pourront à leur guise exposer au grand jour la saveur de nos secrets industriels sous les arcanes d'Europe 1, où l'herbe est toujours plus verte.

Il en faut de la hauteur et de l'abnégation pour travailler concomitamment sur l'avenir du privé et sur les grilles d'été et de rentrées du service public.

On s'étonne alors que nos dirigeants échappent aux clauses de non concurrence.

Nous sommes pris de vertiges cependant que Frédéric et Emmanuel, tels nounours et le marchand de sable sur leur nuage, nous adressent un dernier message:

Bonne nuit, les petits.

 

 

*Watergate : Mark Felt, "gorge profonde", révélait ses secrets au fond d'un garage.

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 20 Avril 2017

Un chat errait dans les sous-sols de la Maison de la radio et il était à l’origine d’odeurs pestilentielles. La Direction de l’Etablissement se saisit du dossier considérant que son personnel devait être prioritaire pour occuper les sous-sols. Elle proposa que le chat soit purement et simplement éliminé. Ce fut l’affolement général lorsque l’affaire fut évoquée devant les instances représentatives du personnel, la direction craignant beaucoup un procès en inhumanité dans une brève du Canard enchaîné. Ordre fut donné pour que le chat soit pris en charge et correctement traité.

La Direction juridique alerta la Médecine du travail afin qu’il soit à jour de ses vaccins. La Délégation à la sécurité tenait particulièrement à tracer ses déplacements. Si le chat ne pouvait être détenteur d’un badge, il serait équipé d’une puce RFID qui indiquerait sa position en temps réel. La Direction de l’Etablissement comptait s’appuyer sur ces relevés pour optimiser la chasse aux petits rongeurs. Ainsi, l’histoire du chat commençait à nourrir les discussions. C’est alors que germa une idée inattendue au sein de la Diversification : organiser une visite payante des sous-sols intitulée Cat’acombe. La direction du Marketing imagina un prolongement du concept par une application numérique pour suivre Claude le chat. La Direction du numérique fut donc sollicitée et la Direction de la Communication approuvait la démarche qui allait dans le sens des transitions écologique et numérique !

Mais la période de congé laissait Claude le chat de nouveau livré à lui-même. Alors émergea l’idée d’une pension alternée entre le siège et les 43 radios locales avec push sur les réseaux sociaux. Les directeurs territoriaux de France Bleu furent consultés. Le plus entreprenant des deux songea à confier le soin de l’illustre félin à la société prestataire déjà en charge du changement des ampoules. Saisie, la Direction des A-chats écrivit une note au Secrétariat général pour insister sur le risque lié à la modification du cahier des charges rédigé dans le cadre de l’appel d’offre européen.

Finalement, la DRH réalisa une étude d’au moins 2mn 30 secondes pour déterminer que cette nouvelle tâche pouvait intégrer la fiche de poste du régisseur :Il/Elle remplace les ampoules la litière en tant que de besoin.

Mais il fallait tout de même rendre des comptes au Conseil d’administration et un groupe de travail détermina des indicateurs utiles afin de délivrer une information chiffrée et montrer des résultats, à savoir des chiffres meilleurs que l’année précédente. Mieux valait anticiper le trait mordant du prochain rapport de la Cour des comptes.

Un producteur, heureux de travailler, accepta la commande du documentaire Chat doc. Devant la Maison de la Radio, il méditait. Claude était-ce un hommage à Claude Villers ? Certainement pas, nous sommes dans un autre monde.

Alors que la direction se met en branle pour du pipi de chat, il reste quelques âmes pour continuer à faire de la radio.

 

PS : Claude a fait des petits…

 

[1] Dans la ligne de Olive le chat, fable inventée à Bercy pour dénoncer la bureaucratie du ministère

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 30 Mars 2017

La Convention collective a été prorogée par l’allongement du temps de négociation, son application sera prolongée une dernière fois jusqu’au 30 avril, le temps de la mise en œuvre du nouveau système salarial.

L’Unsa signe le Nouvel accord collectif :

- il n’y aurait rien de plus dangereux que de ne pas assurer par cet accord les garanties sociales qu’il prévoit, entre autres :

potentiel de 5 jours de fractionnement (et non 2 jours), revalorisation de la prime d’ancienneté PTA et des grilles musiciens, promotion à 7,5% et mesure salariale à 4,5% pour les groupes de classification 1 à 7, procès verbal lors de la commission de discipline, prime de 100 euros pour les attachés de production…

- il se passerait des années avant de retrouver l’opportunité de signer un texte conventionnel

- une nouvelle phase de négociation se déroulerait à partir de mesures unilatérales régressives

- on ne connaît pas quel nouveau plan d’économies affectera l’audiovisuel public sous le prochain gouvernement

L’Unsa conteste par une réserve assortie à sa signature :

- la baisse du salaire de qualification des salariés qui sont amenés à autofinancer la création de leur prime de fin d’année

- la disparition des fiches emploi que nous avons toujours défendues :

chef d’équipe technique, chef d’équipe Energie climatisation, régisseur de production studio, technicien coordinateur d’antenne, ingénieur du son, documentaliste référent, contrôleur de sécurité et chargé de coordination.

L’Unsa persiste dans la défense des intérêts collectifs et individuels des salariés et n’aura de cesse de revendiquer :

- le positionnement de chaque salarié sur la bonne fiche emploi

- la reconnaissance de la prise de responsabilité et de la montée en compétence

- des rythmes de travail compatibles avec la vie de famille et la vie sociale

- une vision de service public qui refuse la recherche de recettes indignes

- la qualité et le volume de production

- la remise à plat du recours au CDDU et au CDD de droit commun

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 28 Janvier 2017

L’accord de branche signé en juillet 2016 ne fera pas disparaître le recours au CDDU à Radio France pour des contrats de grille. Ainsi en 2018, tout salarié ayant enchainé 4 années de contrats à hauteur de 1000 heures ou 135 jours par an se verra proposer un CDI. Cela signifie qu’à quelques jours près, nombreux resteront sous ces critères d’éligibilité au CDI. Il y aura donc deux régimes pour une même fonction permanente.

Il est inconcevable que s’ajoute aux dommages de la précarité, un traitement beaucoup moins favorable pour les producteurs, animateurs et collaborateurs spécialisés de nos antennes. Nous prenons donc date pour la négociation qui s’ouvrira en avril sur les modalités de recours au CDDU.

 

Nous revendiquons :

  • une véritable reconnaissance de l’ancienneté à Radio France
  • de vrais gardefous dans l’organisation du travail
  • la déclaration du temps de travail réel notamment pour les documentaires
  • un vrai parcours professionnel
  • un abondement des cotisations retraites

 

Il est temps de remettre tout à plat. Celles et ceux qui font l’antenne ne peuvent plus être traités comme la variable d’ajustement. Nous dénonçons l’odieux réajustement du coût de grilles pour signifier que Radio France va encore porter ses économies sur le dos de celles et ceux par qui la direction peut se targuer d’excellents résultats d’audience.

Après avoir rencontré les rapporteurs de la mission des inspections générales des affaires sociales et culturelles, l’Unsa saura s’appuyer sur la tutelle pour placer la direction devant ses responsabilités dans ce scandale consubstantiel au fonctionnement de l’entreprise.

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 28 Janvier 2017

Lors de ses vœux, le président de Radio France a rendu hommage à la Réhabilitation et pourtant… Nous venons de vivre une période de plus où l’absence de maitrise du calendrier du chantier a rendu les conditions de travail insupportables pour de nombreux salariés.

Pour tenter de rattraper une toute petite partie du retard exorbitant du chantier, la direction de la Réhabilitation qui communique désormais à tout va sur les splendeurs de ses réalisations :

  • oublie de prévenir quand elle coupe de manière inopinée le chauffage, de surcroît la semaine la plus froide de l’année. Des dizaines de salariés ont donc dû travailler dans des conditions thermiques d’un autre siècle.
  • déménage à marche forcée des services avant même la réception des locaux, forte du passage de la commission de sécurité. Les normes incendies sont respectées, mais on vous fournit des radiateurs d’appoint qui ne cessent de faire disjoncter la nouvelle installation électrique
  • démarre les travaux à proximité de salariés qui subissent poussière et nuisance sonore.
  • délocalise la production et en diminue significativement le volume
  • décide en catastrophe de relocaliser des services dont les cartons viennent d’être vidés.

 

Dans cette pagaille, les salariés doivent composer pour maintenir l’activité, ne connaissant plus une situation normale depuis des années.

Mais, lors des ses vœux, le président tenait à décerner son satisfecit à la Réhabilitation, direction qui soigne sa com’ à l’attention des décideurs, c’est sans doute là l’essentiel aux yeux du président.

 

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 30 Novembre 2016

Cela commence par la communication de la liste des mesures au titre de l’égalité professionnelle : c’est une majorité d’hommes qui bénéficient d’un rattrapage salarial…

Nous subissons les effets cumulés de la diminution drastique du nombre des mesures depuis deux ans : 100 mesures en moins chaque année, 200 en cumulé.

Les listes de la DRH comprennent 80% des mesures, nous discutons pendant sept longues journées pour obtenir des miettes puisque les directions ne veulent lâcher que les mesures prévues dans leur seconde liste, les 20% non encore attribuées.

Certains salariés sont promus sur des échelons bloqués et une partie de la promotion donne du temps parcouru parfaitement inutile, de la monnaie de singe. Mais la direction s’appuie sur la CCCPA pour donner des promotions au rabais.

Avons-nous des échanges constructifs ? Oui bien sûr, il faut arracher les mesures à coup d’interruptions de séances !

Quel est donc l’algorythme de la direction pour saupoudrer ses quelques mesures ? Un savant dosage entre :

  • répartition des mesures entre services en lésant les directions dont les effectifs sont les plus importants
  • prise en compte de l’ancienneté
  • parfois le petit coup de pouce de la hiérarchie.

Qu’en est-il des critères objectifs des compétences ? De la reconnaissance de l’investissement ?

Ce sont beaucoup de salariés écœurés au final par l’issue des commissions paritaires.

Démotivant pour celles et ceux qui s’investissent et font évoluer leurs compétences !

 

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0

Publié le 30 Novembre 2016

Alors que le contexte n’a jamais été aussi obscur :

  • refus des parlementaires de porter l’augmentation de la redevance à deux euros au lieu d’un euro, donc l’audiovisuel public privé de 30 millions d’euros en 2017
  • programme électoral qui prévoit la fusion de Radio France et de France Télévisions en 2020

 

Nous attendons plus que jamais une vision pour la politique sociale de Radio France : Quelles sont les organisations cibles qui permettent de maintenir les activités malgré les non remplacements programmés ? Comment reconnaître les évolutions de carrière, la montée en compétence ? Aujourd’hui aucune vision ne se dessine.

 

Pire, lorsque nous interpellons la DRH sur le remplacement d’un poste, la langue de bois se délie et c’est du grand art : Une réflexion est en cours dans le cadre du projet de convergence et de développement des publics en région parisienne, afin de définir les contours de ce poste. Les résultats de cette réflexion seront naturellement présentés, en tant que de besoin, aux instances représentatives compétentes.
A l’issue de ce processus, le poste sera remplacé (sic).

 

Par un texto, Radio France propose : Et si vous arrêtiez de fumer pendant un mois (et plus) ? L’Unsa propose à la DRH : Et si vous arrêtiez d’enfumer le personnel pendant un mois (et plus) ?

 

Depuis Nicolas Boileau, nous le savons tous :

Ce qui se conçoit bien s énonce clairement

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

 

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Repost0