precarite

Publié le 20 Décembre 2013

Petit logo unsaIls sont journalistes, producteurs, animateurs, collaborateurs spécialisés, attachés de production, cuisiniers… Ils ont pour statuts : pigistes, CDD, CDDU (cachetiers), intérimaires, stagiaires… Ils ont en commun un avenir toujours incertain, la flexibilité des horaires, le chemin de croix pour accéder à un crédit ou simplement à un logement.

 

Pour les plus anciens, c’est toujours la possibilité d’être congédié après 10, 15, parfois même 35 ans de bons et loyaux services.

 

 

Pour les plus jeunes, la précarité est un mode de gestion qui se veut :

-      pratique pour la gestion des absences

-      économique pour masquer des emplois pérennes qui supposent que l’on rémunère l’ancienneté.

 

Il existe également l’argument fallacieux qui consiste à faire du cumul de dizaines de contrats une période formatrice, d’intégration dans l’entreprise.

 

 

Radio France bafoue le droit du travail. L'article L1242-1 du code du travail précise qu'un contrat de travail à durée déterminée, quel que soit son motif, ne peut avoir ni pour objet, ni pour effet de pouvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise. La succession de CDD ou de recours à l’intérim sur un emploi vacant est illégale.

 

 

Il faut abolir ce sytème. Le motif de remplacement, parfois arrangé, ne justifie pas l’exploitation d’une main d’œuvre contrainte à courber l’échine. Les salariés formés et reconnus ont vocation à être intégrés plutôt que laisser la place aux bataillons qui frappent à la porte de l’entreprise. Pourquoi tenir un stand au Salon de l’étudiant sur les métiers de Radio France, lorsque l’entreprise ne sait pas intégrer le personnel qui travaille pour elle depuis des années ?

 

Non, la titularisation n’engendre pas aigris et fainéants. C’est une question d’équité et d’éthique. Un salarié a vocation à occuper un poste en CDI dans les meilleurs délais, la règle selon le Code du travail. Nous devons tous le revendiquer.

 

Halte à la précarité

 

Voir aussi :

Insoutenable précarité

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Précarité

Repost0

Publié le 4 Juillet 2013

Petit-logo-unsa-copie-1Des producteurs, des techniciens, des chargés de réalisations se sont mobilisés pour refuser l’éviction définitive de leurs collègues chargés de réalisation, attachée de production et régisseur de production en CDD.

 

Des productrices et des producteurs, eux-même en situation de précarité, sont montés au créneau pour dire combien certaines décisions budgétaires technocratiques allaient à l’encontre de la production radiophonique. Non tous les équipiers ne sont pas interchangeables. Le spectacle vivant nécessite une certaine alchimie au sein des équipes de production. Il est inadmissible de mettre en danger une émission par crainte d’entacher les sacrosaintes règles de gestion.

 

En arrière-plan, la pression impitoyable des tutelles tend à écraser la création au nom des chiffres : et pourquoi pas un contrat de formation en alternance (CFA) par ici, un CDD tout frais par là ? Bien sûr, les intégrations ne sont pas d’actualité quand on réduit les effectifs à France Télévisions.

 

L’Unsa ne pouvait qu’accompagner cette mobilisation avec Sud Radio France pour tracer la ligne du refus de l’implacable mécanique d’une gestion par la précarité.

 

Nous le proclamons et nous le répéterons autant de fois que nécessaire :

 

-       Radio France veut être exemplaire, cela commence par le respect des salariés quelque soient leurs statuts et leurs contrats.

 

-       Il est absurde de remercier des salariés formés et compétents.

 

 

Le préavis de grève a été levé suite aux engagements de la direction :

 

-       En aucun cas, l’ancienneté sur des CDD de remplacement ne donnera lieu à une fin de collaboration.

 

-       Un point sera fait en septembre avec toutes les données nécessaires à l’examen de chaque situation par nos organisations syndicales.

 

 

Nous ne céderons pas un millimètre sur cette question centrale

qui touche à la responsabilité sociale de Radio France et à son savoir-faire.

 

 Version pdf

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Précarité

Repost0

Publié le 4 Juin 2013

Petit logo unsaLettre ouverte à Jean-Luc Hees

 

 

 

Monsieur le Président,

 

Responsabilité sociale et exemplarité, voilà deux belles orientations de votre projet d’entreprise dont votre encadrement a eu une présentation powerpoint. Et pourtant…

 

Lors de la Convention cadres qui s’est déroulée récemment à l’Institut du Monde arabe, vous avez invité Jean-Paul Bailly, votre homologue de la Poste, pour son succès à avoir opéré la mutation d’un service public. Vous a-t-il échappé qu’en 2012, Astrid Herbert-Ravel, une ancienne DRH des services financiers et du réseau grand public d’Ile-de-France de la Poste, avait porté plainte contre son PDG pour harcèlement moral ? Qu’il a été établi que plusieurs suicides de salariés de cette entreprise étaient liés aux chamboulements professionnels qu’ils avaient subi ?

 

Que se passe-t-il en ce moment même à Radio France ?

 

-       Un monsieur a été recruté en CDD au mois de janvier pour le remplacement d’un salarié en longue maladie. Son contrat a été renouvelé en février et mars jusqu’à la fin du mois. En avril, son contrat s’arrêtait le 27, un samedi… Il a été de nouveau prolongé jusqu’au 23 mai, un jeudi… Et on lui a annoncé le 22 que son contrat ne serait pas renouvelé au-delà du 23.

 

-       Lors du renouvellement de grilles, comme chaque année, des cachetiers sont remerciés sans ménagement et surtout sans aucun souci des procédures et du respect le plus élémentaires. La boucherie continue – c’était votre terme lorsque vous dénonciez une situation dont vous aviez été vous-même victime. Fi des jugements toujours défavorables à Radio France, au mauvais mois de mai, on éjecte des antennes de Radio France. Et encore, le sort de tous les cachetiers n’est peut-être pas encore scellé et il peut encore arriver un message laconique de fin de collaboration « envoyé de mon mépriphone » à 2 heures du matin.

 

Monsieur le Président, les vieilles antiennes des motifs budgétaire ou éditorial n’affranchissent pas Radio France d’un traitement humain de ses ruptures de contrat. Le montant du chèque ne suffit certainement pas à règler les traumatismes.

 

-       On n’expédie pas quelqu’un, le temps de le dire, après plusieurs mois de CDD.

-       Lorsqu’un salarié au cachet a énormément donné pendant des années, il n’est pas possible que des solutions ne soient pas proposées en interne.

 

 

Radio France deviendra socialement responsable

 le jour où la boucherie cessera.

 


Version pdf

 

Lire aussi :

Insoutenable précarité

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Précarité

Repost0

Publié le 7 Janvier 2013

Petit logo unsa

Les personnels aux cachets subissent une situation de précarité et sont les victimes désignées des restrictions budgétaires.

 

 

 

  •      Sur France Culture, l’allongement de la grille d’été menace celles et ceux en contrat de grille d’une perte d’une semaine de revenus en 2013 et de deux semaines supplémentaires en 2014.

 

  •           Si les directions suivent leurs objectifs de rediffusions et de multidiffusions des documentaires, le nombre de cachets des « producteurs-trices tournant-e-s » sera affecté.

 

  •      Le développement des partenariats entraine du temps d’antenne alloué à des chroniqueurs de presse écrite, étrangers à l’univers radiophonique, non rémunérés par Radio France.

 

 

 

 

L’Unsa demande :

 

-       Le maintien des revenus avec des engagements fermes dans les meilleurs délais pour les grilles d’été.

 

-       L’intégration des collaborateurs-trices spécialisé-e-s dont la fiche de poste se recoupe avec celles des attaché-e-s de production.

 

-       L’ouverture de négociations sérieuses sur les droits d’auteurs liés au multimedia.

 

 

Version pdf

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Précarité

Repost0

Publié le 18 Juin 2012

Petit logo unsaIl n’est plus possible d’accepter une gestion par un recours de plus en plus massif à la précarité.

 

 

Ici les fameux contrats CDDU (Contrat à durée déterminée d’usage) à la forme juridique indéfendable devant le tribunal des prud’hommes où ils sont requalifiés systématiquement en CDI.

 

le recours abusif aux CDD ou aux pigistes. Certain-e-s enchainent des dizaines de contrats de travail pendant 5, 6 ou 7 ans avant d’être intégrés. Lorsqu’on travaille à Radio France deux années de suite, l’intégration doit devenir automatique.

 

Pas très loin, des stagiaires réalisent un travail éditorial, rédaction de synthèses ou alimentation du site Internet, pour une gratification de 436 € par mois (12,5% du plafond horaire de la sécurité sociale) lorsque la durée du stage est supérieure à deux mois. Et encore, trop nombreux sont les stages qui ne dépassent pas les deux mois et correspondent à des emplois non rémunérés.

 

 

Ailleurs encore, la Direction des Nouveaux Médias sous-traite la captation de vidéos auprès d’une PME, parce que c’est plus flexible, alors qu’il existe des ressources en interne pour peu qu’un véritable effort de formation accompagne les personnels concernés.

 

Tous les personnels devraient pouvoir accéder aux mêmes droits : l’accès à un logement ou à un crédit (presque mission impossible pour les CDD), les avantages du CE (aujourd’hui conditionnés par un temps de présence dans l’entreprise pour les CDD et fermés aux stagiaires), les mêmes défraiements. Cela participerait aussi d’une égalité de traitement dans les équipes de production : par exemple, lorsqu’un producteur déjeune à Paris ou en banlieue proche avec un chargé de réalisation et un technicien, il est le seul à ne pas être remboursé.

 

 

La gestion du personnel par la précarité est indigne d’une entreprise publique qui de surcroît devrait miser sur l’exemplarité et l’équité.

Version pdf

Voir les commentaires

Rédigé par unsaradiofrance

Publié dans #Précarité

Repost0