Publié le 13 Décembre 2014

Petit logo unsaIl faudra encore attendre le CCE extraordinaire du 20 janvier, soit près d’un an après la nomination du président de Radio France pour connaître les orientations stratégiques et « structurantes » inscrites dans le Contrat d’objectifs et de moyens de la mandature de Mathieu Gallet.

 

La révélation du déficit de Radio France ne pouvait surprendre que les esprits distraits. Nous n’avons eu de cesse de l’annoncer. Nous écrivions en octobre 2012 : « D’ici 2015, il aura fallu céder sur beaucoup de tableaux (…) Malgré tout, les comptes de Radio France seront mauvais faute d’un budget tenable. L’Etat nous demandera d’aller beaucoup plus loin encore. » (lire : Et maintenant ?) En juin 2014, nous faisions la « chronique d’un déficit programmé » (lire La restructuration de Radio France est en marche).

 

Nous sommes au pied du mur. L’Etat, c’est-à-dire la tutelle pour l’exécutif et les rapports parlementaires pour le législatif*, nous demande de faire avec moins. Quand il s’est agi de créer une 44ème radio locale à Radio France, nous étions bien seuls à dire que nous n’avions pas les moyens, parce que justement l’Etat ne les mettait pas.

 

Maintenant qu’il faut faire des choix, nous refusons que le prix à payer soit le développement à tout crin de ressources propres avec toutes les dérives déontologiques consubstantielles (annonceurs privés, locations d’espaces à n’importe qui, partenariats douteux…). Quant à d’autres perspectives qui consisteraient à cesser des activités ou à fermer une antenne, il devient urgent de rassurer tous les personnels du Mouv sur l’horizon qui est le leur, ainsi que les formations musicales de Radio France.

 

Le magazine Challenges a rapporté des propos qu’aurait tenus Mathieu Gallet à propos de la BBC et de son financement public trop important pour être un modèle. Il convient alors de citer la répartie prêtée à Winston Churchill à qui l’on demandait de diminuer le budget des arts pour soutenir l’effort de guerre : « Mais alors, pour quoi nous battons-nous ? »

 

Il est donc encore temps de réaffirmer quelle ambition doit être celle de Radio France dans son identité de radio publique dont l’excellence a été tant saluée. Si cela continue, notre production radiophonique et musicale deviendra exsangue et le combat sera perdu.

  

* Lire le rapport de Martine Martinel et le rapport de Jean-Pierre Leleux

 

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Radio France malade de la gestion

Et maintenant ?

La restructuration de Radio France est en marche

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Publié le 1 Décembre 2014

Petit logo unsaNous persistons dans notre souhait d’aboutir à un accord de substitution à la Convention collective, parce que c’est l’intérêt des salariés de Radio France de bénéficier de dispositions sociales actées par un texte légal.

La Convention devait cesser le 8 octobre 2012 dans les entreprises de l’audiovisuel public, mais seule l’Ina a signé un accord à cette date. Radio France a signé en octobre 2012 un accord de prorogation qui donnait un délai de 8 mois de négociation supplémentaires à l’issue des élections tout en maintenant les dispositions de la Convention. L’annulation des élections de 2013 et l’organisation de nouvelles élections en 2014 ont entrainé l’application de ce délai jusqu’au 25 décembre. Bref, pour Noël plus de Convention !

Nous courons aujourd’hui le risque de vivre le scenario qui s’est déroulé à France Télévisions il y a 2 ans. L’unanimité des syndicats de France Télévisions a signé un accord collectif en mai 2013 après 5 mois sans Convention. Les négociations avaient été arrêtées en décembre 2012 et cela avait engendré l’application de dispositions sociales unilatérales. L’accord avait fini par être ratifié après 2 nouveaux mois de négociations dans une atmosphère de chaos social. Evidemment, il n’est pas souhaitable de reproduire le même schéma à Radio France, d’autant que nous avons encore besoin d’un minimum de temps et de sérénité pour aboutir sur des thématiques importantes, comme le temps de travail. La direction serait de surcroit  portée à nous imposer une négociation séparée pour les musiciens et les CDDU.

Un nouvel accord de prorogation des dispositions de la convention jusqu’en août 2015 est conditionné par la signature d’un relevé de négociations sur le système salarial. Il s’agirait de valider le texte qui serait soumis à la relecture en toute fin de négociation. L’Unsa ne s’oppose pas à ce principe, encore faut-il que le texte soit acceptable. Or, il reste aujourd’hui deux points de blocage qui nous empêchent d’apposer notre signature :

  • Le nouveau système rend théoriquement possible une période de 15 années sans aucune mesure salariale individuelle. Précisons que le nombre de mesures est déterminé annuellement dans le cadre de la NAO. Seules des garanties prévues dans le système salarial permettent d’éviter de rester trop longtemps sans augmentation individuelle.
  • Les techniciens du son, chargés de réalisation, documentalistes et attachés de production auraient perdu la possibilité d’une évolution de carrière par un passage dans le groupe de classification supérieur.      

Alors que l’évolution de carrière continue d’exister pour d’autres métiers par le passage dans le groupe supérieur, l’Unsa ne peut accepter qu’elle disparaisse pour ces 4 métiers. Nous défendons la reconnaissance de la montée en compétence sur des critères objectifs et nous opposons à la reproduction d’un système qui ne récompense que l’ancienneté ou la tête du client, ou bien encourage le clientélisme : après la mise en place de la commission de suivi de carrières pour les journalistes, les syndicats boycottent une commission sans substance et engagent des échanges séparés dans les bureaux de directions, sans aucune transparence.

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Lire aussi :

La négociation du système salarial

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Publié le 22 Novembre 2014

Petit logo unsaDeux enquêtes sont en cours. Elles sont indépendantes. L’une a été diligentée par Mathieu Gallet et été confiée à Annick Lecomte, déléguée à l’audit interne. La seconde est menée par une commission d’enquête des élus du CHSCT. Nous serons amenés à veiller à ce que les recommandations issues de ces enquêtes soient prises en compte.

 

Voici les points sur lesquels nous voulons insister :

 

1) Une évacuation sans alarme

Il convient de distinguer deux temps :

- L’évacuation partielle de la zone D à F. Normalement, aucun salarié n’aurait dû conserver son poste de travail dans la zone de chantier. L’absence de détection incendie au 8eme étage correspond à un usage dans le périmètre d’un chantier de curage et de désamiantage. Le choix a été fait pour ce secteur d’une évacuation par les pompiers et sans déclenchement de l’alarme. Des salariés ont été oubliés.

- Le défaut de détection incendie a retardé d’environ 15 mn l’alerte des pompiers. Il faut ajouter la perte de précieuses minutes liée à la rupture de la colonne sèche D. Le feu aurait dû être circonscrit plus tôt. En conséquence, à un moment donné, la consigne aurait dû être donnée de déclencher l’alarme dans tous les secteurs de la Maison de la Radio. Cela aurait évité la confusion avec une évacuation générale procédée par la Bac (Brigade anti-criminalité) et les pompiers de Paris, parfois le visage recouvert de suie.

 

2) L’isolation du chantier

Il reste totalement incompréhensible que le chantier, potentiellement à risques, n’ait pas été isolé des autres zones dans la grande couronne entre B et F. Facteur aggravant, les secteurs concernés sont censés répondre aux normes IGH (Immeuble grande hauteur) qui obligent à respecter leur compartimentage.

 

3) La continuité d’antenne

En 2011, une panne électrique liée au chantier du parking avait provoqué une rupture d’antenne. Un protocole avait donc été revu ensuite pour assurer la continuité d’antenne. Si l’incendie n’a pas suscité une rupture d’antenne, un programme de secours a été lancé. L’erreur a été de ne pas appliquer immédiatement la procédure qui consistait à émettre de Mangin.

 

4) La communication de la direction

La communication a été désastreuse. L’imminence du passage de la commission de sécurité de la Préfecture de police pour valider la réouverture au public a probablement influencé la direction. Bilan, le post-traumatisme des salariés a été amplifié. Comment se sentir en confiance et en sécurité avec un tel déni de la réalité ?

 

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Chronique d'une catastrophe évitée

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Une Réhabilitation irresponsable

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Publié le 22 Novembre 2014

Petit logo unsaLes dernières propositions de la direction garantissent enfin un potentiel de 5 promotions dans une carrière. Il ne reste plus que 8 groupes de classification, puisque le groupe 1 ne compte plus d’emplois. Dans chaque groupe, il existe une progression de A à D, puis S1 dans le groupe supérieur et S2 dans le suivant. Par exemple, on peut occuper un emploi dans le groupe 2, passer de 2D en 3S1, puis de 3S1 en 4S2. La première promotion, le passage de A à B, est garantie dans les 4 premières années d’ancienneté. L’idée est de retrouver une progression en début de carrière comme le permet aujourd’hui les automatismes N1, N2 et N3. Il s’agit d’une confirmation dans l’emploi qui risque en fait d’arriver avant même l’intégration en CDI. L’évolution de carrière passerait ensuite par un passage en C, D, S1 et S2, et serait ponctuée de mesures salariales à 4,5% (les avancements de la convention actuelle). Pour les passages en S1 et en S2, la promotion serait de 6%, mais passerait à 7,5% jusqu’à D. Nous relevons de réelles avancées :

-       les mesures salariales sont passées de 3% à 4,5%

-       les promotions sont passées de 6% à 7,5% jusqu’à D, voire 9% de A à B pour les salariés qui n’auraient pas déjà bénéficié d’une mesure salariale.

-       La grille salariale a plus de profondeur avec l’ajout des S1 et S2.

L’ancienneté n’est plus rémunérée sur la base d’automatismes (ancienneté dans les échelons) mais par une augmentation de la prime d’ancienneté, liée à l’ancienneté à Radio France. Elle serait de 1% jusqu’à 20 ans d’ancienneté, puis de 0,5% au-delà de 20 ans. La perte des automatismes ne serait pas intégralement compensée, mais il faut noter un effort sur les plus bas salaires, puisque la prime d’ancienneté se calculerait sur le salaire d’entrée en 5C et non sur le A de son groupe de classification, elle est donc plus avantageuse pour les personnels dans les emplois des 5 premiers groupes.

Il reste la question des métiers exercés sur plusieurs groupes de classification, on en compte 11 qui touchent environ la moitié des effectifs PTA. L’Unsa a toujours défendu cette possibilité pour l’ensemble des salariés de pouvoir évoluer dans leurs carrières en ayant la possibilité d’intégrer un emploi dans le groupe de classification supérieur.

Le 25 novembre, nous négocierons sur 5 métiers : Technicien du son, Administrateur systèmes-réseaux-applications, Chargé de réalisation, Documentaliste et Attaché de production. Il n’est évidemment pas concevable que l’on supprime pour ces métiers la possibilité d’une évolution dans le groupe de classification supérieur.

Nous nous battrons également pour que la commission chargée du suivi des carrières (celle qui doit se substituer aux CPS) garde tout son sens et permette de défendre les salariés qui auraient été oubliés de leur hiérarchie.

Il nous faudra obtenir avant le 24 décembre la prorogation de l’actuelle convention. Le dernier accord de prorogation prévoit dans son article 1 un délai de 8 mois entre la reprise de la négociation et son achèvement, et donc une prorogation de la convention de 8 mois. En décembre, sans nouvel accord de prorogation, les personnels ne seraient plus couverts par la convention collective. Nous continuerions la négociation dans les pires conditions, avec l’application de mesures unilatérales certainement en deçà des conditions salariales qui pourraient figurer dans un accord. Cette prorogation nous permettra de négocier donc plus sereinement sur toutes les thématiques. Rien ne nous empêchera de revenir sur un point de blocage jusqu’au dernier moment, le 13 mai si le calendrier proposé est confirmé. Il est bien évident que nous ne signerons pas d’accord d’étape. L’ensemble du texte sera négocié jusqu’à la dernière heure.

 

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Et si l'on donnait du crédit aux compétences des personnels de Radio France

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Publié le 15 Novembre 2014

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Le 31 octobre l'incendie qui s'est déclenché au 8ème étage entre les portes E et F a été révélateur de graves dysfonctionnements qui auraient pu avoir des conséquences catastrophiques.

Un chantier qui n'est pas isolé du secteur occupé par les salarié-es de Radio France.

 

La zone chantier ne dispose d'aucune détection incendie. Le signalement d'un incendie ne peut se faire que s'il est vu. C’est ainsi que celui-ci a été signalé au PC Sécurité Incendie par des personnes extérieures, au moins un quart d’heure après son déclenchement. Si le feu avait pris la nuit, cela aurait pu prendre plus de temps encore. Même si la loi ne l’oblige pas, pourquoi la direction n'a-t-elle pas imposé un dispositif de détection, alors que l’activité se poursuit au sein de la Maison de la Radio ?

Contrairement à ce qui a été communiqué tout au long de la journée, cette zone était aussi occupée par des salarié-es de Radio France , la discothèque au 7ème étage, le service acheminement au rez-de-chaussée, les studios 101, 114 à 120 (studios moyens). Mais peut-être la direction de Radio France ne souhaitait-elle pas qu'on sache qu'elle avait sciemment laissé des salarié-es dans cette zone chantier malgré les alertes du CHSCT, les droits de retraits des salarié-es, le courrier de l'inspecteur du travail...

Contrairement à la réglementation aucune cloison « coupe-feu 2 heures » n'existe entre le chantier et la partie occupée par les salarié-es. Les cloisons de plâtre qui ont été posées ne montent pas jusqu'au plafond, les portes sont en contreplaqué et elles étaient ouvertes la plupart du temps. Dans ces conditions le feu aurait pu s'étendre au-delà de la zone chantier et provoquer une catastrophe.

 

Evacuation, la grande confusion

Les différentes enquêtes en cours permettront d'apporter des réponses aux questions des salarié-es, néanmoins, certains faits sont, d’ores et déjà, alarmants.

Considérant le chantier clos et indépendant, la direction a pris la décision de ne pas évacuer les salarié-es présent-es dans le bâtiment. Elle a décidé de n'évacuer que les salarié-es anormalement localisé-es au milieu du chantier. Mais elle a « oublié » de signaler aux pompiers de Radio France que des salarié-es travaillaient dans les studios moyens ! Ils n'ont donc pas été évacués !

Les salarié-es qui ont appris l'incendie par Twitter, les médias ou qui ont vu la fumée par les fenêtres, n'ont, pour la plupart, eu aucune information de leur hiérarchie. Ils ont été livré-es à eux-mêmes, ou soumis à des consignes contradictoires. Des pompiers de Paris et des policiers demandaient l'évacuation dans certains secteurs. Les directions des chaînes, sans consignes, ont décidé, de leur propre chef, parfois dans la confusion, d'évacuer et d'interrompre les programmes.

Après un long silence un « Texto » officiel a été publié vendredi à 15h09. Il se félicitait de la fin de l'incendie et affirmait « l’ensemble du bâtiment a instantanément été évacué » !

 

Communication déplacée ou propagande ?

Comment peut-on se féliciter d'une évacuation qu'on n'a pas organisée et quand on sait déjà que les salarié-es l’ont vécue d’une toute autre façon ? Comment peut-on affirmer qu'aucun-e salarié-es de Radio France ne travaillait dans cette zone chantier ou au 8ème étage ? L'opération de propagande menée par la direction de Radio France sur cet incendie est indigne d'une direction d'entreprise de média et a profondément choqué l'ensemble des salarié-es présent-es le 31 octobre. Elle n’est visiblement pas terminée puisque le mercredi 6 novembre, la Directrice Générale, interrogée sur France Inter dans la chronique du Médiateur, prétendait encore que le feu s’était déclenché « dans un endroit assez éloigné des espaces où sont installés les collaborateurs de Radio France ».

 

Pourquoi en est-on arrivé là ?

Cette journée du 31 octobre et ce qu'elle a révélé est l'aboutissement d'une dégradation de la situation qui avait déjà suscité de nombreuses alertes et mises en garde de la part des salarié-es, des instances et des organisations syndicales de Radio France. Depuis plusieurs années, le chantier, coûteux et partiellement financé par l’Etat, a pris le pas sur l'activité de l'entreprise. Nous assistons à une recherche frénétique d’économies de la part d’une direction qui n'est plus préoccupée que par le coût exorbitant du chantier et le souci d'aménager le fonctionnement de l'entreprise en fonction du chantier de réhabilitation. On en voit aujourd’hui le résultat.

 Paris, le 13 novembre 2014

 

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Publié le 10 Novembre 2014

Petit-logo-unsa-copie-1L’incendie du 31 octobre a révélé la faiblesse du circuit de décision à Radio France. Les directions de chaines ont été amenées à évacuer leurs personnels et à interrompre la diffusion de leur propre initiative. Ce dysfonctionnement majeur montre à quel point la direction de Radio France s’est déconnectée de nos activités. 

Les salariés de cette Maison baignent dans un climat plus qu’anxiogène :

  • Pour la 1ère année, Radio France va afficher un déficit.
  • Un rapport parlementaire assez sévère précède la très prochaine publication du rapport de la Cour des comptes.  
  • L’audit sur les modes de production inspirera sans doute certaines réorganisations.
  •  La Réhabilitation complique toujours davantage notre travail et Radio France s’impose d’autres contraintes liées à la mise à disposition d’espaces pour aller chercher des ressources propres.
  •  Nous n’avons toujours pas de certitudes sur l’issue de la négociation du Nouvel accord collectif.

Il est donc plus que temps de recréer du lien avec l’ensemble des équipes qui se démènent tous les jours pour assurer production et autres prestations dans des conditions souvent limites.

Le premier signe indispensable que la direction doit envoyer aux salariés consiste à les assurer d’espaces de travail redevenus opérationnels.

Parmi les mesures qui pourraient être prises dans la journée, la salle du 22ème étage de la tour doit être convertie provisoirement en espaces de travail.

Il est plus qu’urgent de prendre les mesures qui s’imposent pour pouvoir exploiter enfin les 5ème et 6ème étage de la petite couronne. En attendant, il est nécessaire de louer d’autres espaces.

 

Il est temps de mettre fin à l’empirisme et à l’improvisation !

 

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La restructuration de Radio France est en marche

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Une réhabilitation irresponsable

 

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Publié le 1 Octobre 2014

Petit logo unsaLe chantier de l’avant-dernière phase de travaux a commencé au mois de juillet avant même que beaucoup de services soient relocalisés. Cela marque une rupture avec la règle élémentaire d’un chantier clos et indépendant. C’est ainsi que beaucoup de salariés ont été exposés à la poussière et à des nuisances sonores insupportables. De plus, il est incroyable qu’un chantier de désamiantage ait été lancé cet été, avec bien sûr la validation de l’inspection du travail, sans que l’information soit donnée au CHSCT, encore moins aux personnels.

Mais qui donc attend que nos collègues souffrent pour envisager leur relocalisation en urgence ?

Il y a une semaine, alerté par des salariés, le CHSCT usait de son droit d'alerte sur les 5ème et 6ème étages de la petite couronne. Après enquête, la direction générale a décidé de fermer ces locaux jusqu'à nouvel ordre pour protéger le personnel. Des mesures sont en cour sur les débits d'air et sur les

composés organiques volatils pour déterminer quels studios et cabines de montage peuvent être occupés sans menacer la santé. Pourtant, le problème est parfaitement identifié : le système de renouvellement d’air a été sous-dimensionné. Les normes IGH (Immeubles grande hauteur) empêche l’ouverture de fenêtres dans la petite couronne, parce qu’elle est accolée à la tour. Le renouvellement d’air doit donc être suffisant. Une seule mesure s’impose : revoir le traitement d’air de la petite couronne.

 Le 30 septembre, c'est au tour des salariés de la discothèque d'user de leur droit de retrait. Le service devrait être finalement relocalisé au 3ème étage à la place de la DNM, direction relocalisée dans la tour dont on accentuerait encore la densité d’espaces de travail !

 Soulignons également le cas des salariés de la Direction des affaires internationales dispensés d’activité professionnelle du jour au lendemain pour des questions sanitaires, alors que leur relocalisation avait été malencontreusement prévue dans des espaces déjà occupés par l’Orchestre français des jeunes

Les salariés du service acheminement ne pourront déménager qu’après la suppression de la médiathèque du personnel. Aucune piste n’a été étudiée pour la relocalisation de celle-ci.

L’Unsa a pourtant suggéré dès le 6 avril de la relocaliser provisoirement dans l’espace prévu pour la mise en concession d’une librairie dans l’agora, au moins le temps des travaux.

 Cette nouvelle phase de travaux met aussi en péril la production radiophonique. Une gestion de l'éditorial par le bâtiment est le signe d’une entreprise qui marche sur la tête. Outre la carence de cabines de montage, l’insuffisance de studios pour pallier la fermeture des studios moyens est plus qu’alarmante. Alors même que six nouveaux réalisateurs de fiction ont été recrutés, nous n’avons pas de perspectives rassurantes sur les lieux prévus pour l’enregistrement de fictions.

Le potentiel réduit de locaux techniques va élargir de façon importante les amplitudes horaires de planification avec des conséquences non négligeables sur les tableaux de service.

Ce chantier de Réhabilitation pose enfin la question des surcoûts liés aux nombreux aléas. Quel est le budget supplémentaire lié au chantier de désamiantage ? Jusqu’où la Réhabilitation pèsera sur le budget de fonctionnement de Radio France ?

 Le directeur de la Réhabilitation nous accable régulièrement de ses paraboles maritimes pour décrire la Maison ronde, nous lui soumettons cette allégorie : il serait temps de nous assurer que sa direction est en tête de train et pas au milieu des wagons.

 

 

A quand un début de maitrise de ce chantier afin qu’il cesse de compromettre :

la santé des personnels, la production radiophonique et les finances de Radio France ?

 

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Publié le 12 Septembre 2014

Petit logo unsaLe parti pris de l’Unsa à la négociation du nouvel accord collectif (Nac) repose sur deux enjeux :

Assurer une évolution salariale à l’échelle d’une carrière

Assurer une évolution de carrière avec la reconnaissance de la montée en compétences et l’exercice de fonctions dans son métier, indépendamment des questions d’effectifs.

 

Pour une évolution salariale :

Nous devons bien entendu tirer les conséquences de la mise en place d’un nouveau système salarial. Les employeurs de l’audiovisuel public l’ont souhaité en faisant tomber l’actuelle convention collective. Le but, imposé par la tutelle, était d’agir sur l’évolution de la masse salariale.

La fin des automatismes, comme le blocage du point d’indice, a été actée à l’Ina et France Télévisions. Nous en tirons la conclusion que nous devons la compenser par l’augmentation significative de la prime d’ancienneté. Pour rappel, notre proposition est de la porter à 1% par année d’ancienneté jusqu’à 20 ans d’ancienneté, puis 0,8% par an au-delà des 20 ans. Par exemple : un salarié qui compte 19 ans d’ancienneté à Radio France aurait une prime d’ancienneté à hauteur de 19% de son salaire de qualification (réévalué après intégration des primes actuelles).

Quant à la progression salariale liée à l’évolution de carrière, deux types d’augmentation sont repris : la mesure salariale (l’avancement actuel) et la promotion. Dans le texte mis sur la table par la direction, la mesure salariale est de 3% et la promotion de 5%. Nous avons demandé de les porter à 4% et 8%. Quelle que soit l’issue de la négociation sur ces chiffres, la promotion sera toujours plus favorable qu’une mesure salariale. Nous défendons donc un système salarial qui offre un nombre de promotions le plus important possible :

Si un métier peut s’exercer sur deux niveaux (deux groupes de qualification), l’évolution salariale sera bien plus importante. Ainsi, un salarié positionné en groupe 5 pourrait bénéficier dans sa carrière de :

3 promotions dans le groupe 5, 1 promotion du groupe 5 au groupe 6, 3 promotions dans le groupe 6, soient potentiellement 7 promotions dans sa carrière.

Positionné dans le seul groupe 5, seules trois promotions seraient possibles à l’échelle d’une carrière. Bien évidemment, nous continuons à revendiquer ce déroulé de carrière pour tous les métiers.

 

Pour une évolution de carrière :

Le but est bien sûr de progresser dans sa carrière par la reconnaissance de compétences acquises. Ces compétences, l’Unsa n’a de cesse de demander leur objectivation dans la nomenclature des métiers. Cela serait la meilleure façon de faire reconnaître l’éligibilité dans le groupe de qualification supérieur de salariés parfois oubliés par leur propre hiérarchie.

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Publié le 30 Juin 2014

 

Petit logo unsaToutes les conditions sont réunies pour que les comptes financiers de Radio France ne soient plus équilibrés. Les grilles de rentrée feront les frais d’une réduction de 7,5% de budget et cela touchera principalement les précaires.

Avec environ 10% de ressources en moins, des réformes structurelles dommageables pour l’accomplissement de nos missions sont en perspective, avec notamment la réalisation prochaine d’un audit des modes de production. Chronique d’un déficit programmé :

 

 

Redressement des comptes publics

A chaque début de mandature de son président, Radio France négocie un Com (Contrat d’objectifs et de moyens) pour 5 ans, la durée du mandat. Problème : les engagements pluriannuels de financement ne sont pas respectés. Ainsi, la dotation publique pour 2014 est inférieure de 45 millions d’euros par rapport à la trajectoire inscrite dans le Com 2010-2014. Radio France doit également supporter les coûts de diffusion des programmes France Inter et France Culture en Outre-mer jusque-là assumés par France Télévisions, estimés à 2,4 millions d'euros. La seule perspective offerte à l’entreprise, outre un plan d’économies, consiste à développer ses ressources propres à l’instar d’autres institutions culturelles.

On ne répètera jamais assez à quels nouveaux dangers nous expose cette orientation :

 

-       Une dépendance envers des activités purement commerciales avec la pression de réaliser au moins autant que l’année précédente malgré une concurrence assez agressive. La perte au 1er juillet du contrat détenu depuis une vingtaine d’années pour les programmes de 107.7 avec Sanef en est une illustration.

 

-       Des locations d’espaces au détriment de nos activités et nos missions. Dernier exemple, la location du niveau 0 du parking le 8 juillet pour un défilé de mode empêche l’accès au local motos pour un départ en reportage et oblige le déplacement des cars régies à l’extérieur.

 

-       Des dérives déontologiques et éthiques. Par exemple, l’existence d’une charte éthique au Louvre n’a pas empêché quelques égarements comme des tractations assez poussées avec le régime de Bachar El Assad pour conclure un accord avec le Musée national de Damas ou encore la location pour un million d’euros d’un espace du musée parisien à un mécène coréen aujourd’hui recherché par toutes les polices. 

 

 

Chantier de la Réhabilitation

La Réhabilitation de  la Maison de la Radio souffre d’un péché originel. Il s’agissait il y a plus de 10 ans de répondre à une injonction de la Préfecture de Police sur la mise en conformité du bâtiment avec les normes de sécurité. On a alors conçu un projet architectural avec comme principe la percée d’une artère centrale pour innerver la Maison de son public. Paradoxalement, un tel projet compromet la sécurité d’un bâtiment sensible dans le contexte d’un plan Vigipirate qui varie du rouge à l’écarlate.

Surtout, les charges liées à la cette Réhabilitation nécessiteraient le déclenchement d’un plan d’alerte sur l’insécurité économique et sociale : en euros courants, le coût final estimé du chantier se porte aujourd’hui à 430 millions d’euros d’investissement, soit un dépassement de 85 millions par rapport au montant prévu dans le Com, auxquels il faut ajouter un dépassement de 22,5 millions d’euros de charges de fonctionnement liées au chantier.

 

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Publié le 10 Juin 2014

Petit logo unsaL’Unsa a fait son entrée en mars 2014 dans une négociation lancée 4 années plus tôt. Nous pouvons faire un premier bilan après trois mois de participation.

 

  • Il reste encore du chemin à parcourir sur les perspectives d’évolution de carrière. Même si des avancées vont dans le sens de certaines de nos revendications : reconnaissance du chef d’équipe technique, évolution possible dans les métiers de la production (Chargés de réalisation, attachés de production, documentalistes), nous souhaitons des garanties sur l’accès en interne dans le groupe de qualification supérieur et nous attendons toujours des perspectives d’évolution pour l’ensemble des métiers.
  • La proposition d’une filière projets ne nous convainc pas du tout. Cette filière nous paraît bien artificielle. Le métier de chef de projet a des contours précis et ne saurait recouvrir une définition aussi floue que celle de chargé de mission aujourd’hui.

 

A partir du 12 juin, nous entrons au cœur de la négociation avec les discussions sur le nouveau système salarial. Ce sera l’occasion de discuter des évolutions de carrière pour l’ensemble des personnels techniques et administratifs, et du positionnement des cadres, qu’ils soient de spécialité ou de la filière management.

En 2015, notre système salarial aura changé et risque de donner lieu à beaucoup de litiges au moment de la transposition des situations individuelles d’un système à l’autre. Pour bien donner une idée des enjeux, on peut faire référence au passage à l’euro : les consommateurs se sont sentis parfois lésés face aux prix pratiqués après la conversion. Le pire serait qu’avec le nouveau système, certains aient l’impression de passer à l’escudo alors que certains de leurs collègues auraient bénéficié du deutschemark.

 

 

C’est aujourd’hui les deux enjeux majeurs sur lesquels nous devons porter toute notre attention et notre énergie :

  • La perspective d’une évolution de carrière avec une réelle prise en compte des niveaux de compétence acquis dans la pratique de son métier à Radio France.
  • L’équité lors de la transposition des situations individuelles dans le nouveau système salarial.

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