Pourquoi l’Unsa doit participer aux négociations ?
Publié le 14 Décembre 2013
Nous sommes particulièrement vigilants sur les modes et moyens de production, les effectifs et moyens nécessaires à la réalisation de nos missions de radio publique. Nous sommes très attentifs aux organisations du travail : gestion par la précarité, systèmes horaires, espaces de travail, charges de travail.
Ø Le 3 juin 2010, la Cour d’Appel de Paris a confirmé la mise en cause de la Convention Collective. Il nous faut aboutir au Nouvel accord collectif avec les meilleures garanties sociales et la définition de nos métiers la plus fine possible.
Les négociations patinent depuis 4 ans à Radio France. L’Unsa ne s’est jamais enfermée dans le refus d’un changement de grilles salariales. Il faut bâtir un projet où l’ensemble des personnels concernés puissent se retrouver positionnés le plus justement possible. Il n’a jamais été question pour nous de valider un texte au rabais, mais bien de travailler au plus près des salariés concernés pour que l’accord constitue un cadre et une protection bien au-delà du Code du travail. Il ne faut pas se mentir, le contexte budgétaire est de plus en plus tendu. Il est temps d’arracher un accord à la hauteur des attentes des personnels, d’y travailler sérieusement, de prendre ses distances avec une politique d’obstruction stérile qui n’est d’ailleurs pas défavorable aux projets les plus funestes que pourrait nourrir une direction. Rendons possibles les évolutions de carrières. Dire que le système actuel est équitable est un déni de réalité. Il est temps de prendre en compte les activités, les charges et cadences de travail, ainsi que les responsabilités liées à chaque fonction. Il nous faut parvenir à définir les positionnements les plus justes dans les grilles salariales. C’est aussi l’occasion unique de revaloriser des métiers.
Nous souhaitons la réintroduction de l’automatisme qui garantit une progression régulière de nos salaires. L’absence d’augmentation générale dans le cadre de la NAO (Négociation annuelle obligatoire) empêche les salariés de faire face à la hausse des biens de première nécessité (logement, alimentation, transports).
Nous voulons une réouverture rapide des négociations pour un accord collectif journalistes.
Ø Nous avons aussi un travail important à effectuer à propos des salariés précaires.
Ce sont eux les intérimaires, CDD, pigistes et CDDU (cachetiers) qui sont les plus exposés à l’éventualité d’un plan massif d’économies. Dans tous les secteurs, ils sont là pour compenser en partie des restrictions d’effectifs en colmatant des brèches de plus en plus béantes. Il y a aujourd’hui environ 70 emplois vacants. Les organisations syndicales doivent s’impliquer totalement pour l’intégration en CDI de toutes celles et tous ceux qui se démènent depuis plusieurs années avec énergie et talent.
Ø Les heures supplémentaires et majorées doivent être au choix payées ou récupérées pour tous en application du droit du travail.