Publié le 2 Novembre 2016

LETTRE OUVERTE à Mathieu Gallet, Président directeur général de Radio France, Laurent Guimier, directeur de France Info, Laurence Bloch, directrice de France Inter, Frédéric Schlesinger, directeur par intérim de France Bleu, Sandrine Treiner, directrice de France Culture, Anne Sérode, directrice de FIP, Bruno Laforestrie, directeur de Mouv', et Marc Voinchet, directeur de France Musique.
La direction de Radio France méprise-t-elle
un journaliste sur cinq ?
Nous, CDD du planning, ne sommes pas de « jeunes journalistes en devenir » mais des journalistes à part entière. C’est pourtant sous ce terme pour le moins méprisant que nous désigne une note interne communiquée lors du dernier CEPIDF de Radio France, ce vendredi 21 octobre.
“ Les deux chaînes proposent des flashes quasi identiques (...). Ils sont présentés par de jeunes journalistes en devenir qui en raison de leur parcours commun au sein de la société proposent une hiérarchie et une écriture commune à l’exigence de Radio France…”
Faut-il rappeler que nous sommes diplômés d’écoles de journalisme, titulaires de la carte de presse (depuis près de 10 ans pour certains), et que nous accumulons depuis des années les remplacements à France Bleu, France Inter, France Info, Mouv, FIP, France Culture ? Nous sommes à l’antenne et sur le terrain au même titre que les titulaires. Avec un journaliste sur cinq en situation de précarité, Radio France se considère-t-elle comme une entreprise « en devenir » ?
Lors de ce même CE, a été annoncée la mutualisation des flashs de nuit entre franceinfo et France Inter. Un poste assuré jusqu’à l’été en 5/5 à franceinfo et qui passera donc en 5/2, malgré un rythme de travail alourdi : flashs toutes les demi-heures, à quoi il faudra ajouter le 6h30 de France Inter pour les CDD qui officieront le weekend, sur un poste non pourvu, en toute illégalité.
Qu’allons-nous devenir, nous, « jeunes journalistes » ?
Cette mutualisation (trois postes qui en deviennent un seul) nous fait nous interroger sur nos perspectives d’embauches qui s’amenuisent chaque année. Fusion des rédactions, postes non remplacés, recrutements en externe, les mauvaises nouvelles s’accumulent.
Le contrat d’objectifs et de moyens impose à Radio France de supprimer 270 postes sur trois ans. Quel peut être le devenir des 90 journalistes du planning dans ces conditions ? En 2015, la ministre de la Culture a pourtant appelé à « résorber la précarité » au sein du groupe audiovisuel public. Après la grève, le médiateur avait aussi évoqué l’idée d’une brigade de journalistes en CDI pour assurer les remplacements dans les différentes antennes. Qu’en est-il ?
Notre précédente lettre est restée sans réponse. Que celle-ci le reste aussi serait une preuve supplémentaire du mépris de la direction. Nous ne manquerions pas d’en tirer les conséquences.
Les journalistes (à part entière) du Planning

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 20 Octobre 2016

Mince alors, si on en croit le livre Promouvoir les œuvres culturelles. Usages et efficacité de la publicité dans les filières culturelles paru en 2012, Radio France n’est bonne qu’à stimuler les ventes du poulet fermier et de l’assurance.

Dans cet ouvrage publié par le ministère de la culture et de la communication, qui aura peut-être échappé à la sagacité de la direction de Radio France, on peut lire notamment : “alors que la presse écrite est le média favori de promotion des livres, le cinéma ou les musées préfèrent l’affichage, tandis que les communautés de joueurs restent les plus efficaces pour faire connaître un jeu vidéo.”

Du poulet vous dit-on, et encore, pas sur toutes les chaînes.

Cela n'empêche pas Radio France de fomenter avec son complice, une filiale de Vivendi, un projet pour le moins audacieux : encapsuler, à la volée, de la pub en entête des millions de podcasts de France Culture et France Musique.

“Oups, le ministère a dit plus haut que ça marche moyen la pub dans la culture, on met du poulet avant les Chemins de la connaissance ?” Pourquoi pas dans les amphis de la Sorbonne, tant qu’on y est ? Non, on ne met pas !

Mais pour aider la direction de Radio France à sortir de l’impasse, voici quelques arguments :

• Nous nous y opposerons auprès de notre ministère de tutelle, afin que ce funeste projet ne voie jamais le jour. Il viole le service rendu aux auditeurs et menace le volume de podcast de France Culture et France Musique.

• Toi annonceur, dindon de la farce, réfléchis un peu à l'efficacité publicitaire. Tu t’es déjà fait avoir avec tes pubs vidéos sur les sites web que plus personne ne regarde, tes annonces ne seront pas plus écoutées aux débuts des podcasts.

• A nos chers usagers (et aux annonceurs), toutes les applications de podcasts permettent de zapper les 10, 20 ou 30 premières secondes d’un fichier.

Un projet...mort dans l’oeuf ? 

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 14 Septembre 2016

On aura tous bien ri, jusqu'aux plus hautes sphères de la direction de Radio France, quand on nous annonçait que les derniers chiffres Médiamétrie de France Culture tutoyaient les sommets.

Mais voilà : « Quelle mâle gaieté si triste et si profonde que, lorsqu'on vient d'en rire, on devrait en pleurer !». Alfred de Musset.

Car cette dégradation en cache d'autres, bien plus inquiétantes pour les syndicats et les personnels de la chaîne : la qualité de la relation humaine, l'autonomie des producteurs, l'économie et l’ambition de la production.

« Demain, c'est déjà hier » invoquait le regretté Joël Ronez, aujourd'hui il faut faire avec « France Culture, nouvelle génération ». Soit .

Nous souhaitons donc toute la réussite possible aux nouveaux producteurs et nous les encourageons à provoquer la contradiction et le débat au sein même de la chaîne. Il semble cependant aujourd'hui difficile aux producteurs de la grille, ainsi qu'aux producteurs tournants, d'affirmer leur qualité d'auteur, tant la direction de France Culture, au complet, pèse au quotidien et dans les moindres détails sur l'élaboration de leurs programmes, directs et PAD.

A France Culture, le pas de coté est interdit, sous peine de fortes tensions.

« Intimidations », « clientélisme », « larbins » et « mépris » sont les mots les plus souvent employés dans les témoignages que nous recueillons, car la liberté « d'ouvrir sa gueule » pour un personnel précaire est encore fort heureusement possible auprès des syndicats, sans risquer de s'exposer.

A l'heure où les producteurs sont désannoncés comme des « raconteurs » du dimanche dans « une histoire particulière » sur France Culture, les syndicats doivent aujourd'hui se saisir de la question éditoriale car il semble maintenant évident que seule la raison budgétaire a présidé à la refonte du documentaire sur cette chaîne. Qu'importe le résultat pourvu que cela ne coûte pas.

Pour une direction qui, pour certains observateurs, a été nommée par défaut, il serait temps de rétablir les producteurs dans leur qualité et leur relative autonomie, d'entretenir une relation apaisée avec l'ensemble des personnels de France Culture et de la rédaction.

Il s'agit également d'avoir d'autres ambitions éditoriales que le traitement de l'actualité à toute les sauces et sous toutes ses formes au sein même des programmes et de perdre cette habitude d'homologuer une grande partie des invités.

Enfin, dans l'année qui s'annonce, ayons le bon sens de réserver aux seuls journalistes la lourde responsabilité d'exercer leur profession d’information.

Sans quoi, dans un calendrier qu'il nous appartiendra de fixer, la défiance et le conflit seront inévitables.

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Rédigé par unsaradiofrance

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Publié le 5 Septembre 2016

Le 5 septembre s’est tenue une réunion dédiée au système salarial. On constate finalement que 55% des salariés auront leur emploi dans le groupe 5. Hormis l’absence totale de déroulé de carrière sur la base de la compétence, l’Unsa conteste les critères de transposition envisagés.

Il est pour nous indispensable de se baser sur la hiérarchie des qualifications de la nomenclature actuelle pour la transposition. Par exemple : les B15 en B, les B21-1 en C et les B23 en S1. Sinon cela aboutira à la négation du déroulé de carrière qui a eu lieu jusqu’à aujourd’hui. Dans les dernières projections, une chargée d’accueil en B17 est repositionnée en 4B alors que huit de ses collègues en B14 seraient en 6S2… Elle peut légitimement se sentir déclassée tout en pouvant accéder à d’autres promotions, contrairement à ses huit collègues.

Le taux horaire, qui détermine le paiement des heures majorées, est revu de façon très avantageuse pour certains salariés dont le repositionnement permet un effet de seuil qui peut entrainer une augmentation au-delà de 500 euros bruts du salaire de base, alors que ce taux horaire stagne pour la majorité des salariés qui autofinancent la réévaluation de la prime d’ancienneté par l’amputation de leur salaire de qualification.

Les salariés actuellement en collège 2 qui avaient vocation à percevoir une prime de sujétion par une promotion en collège 3 sont lésés. Nous demandons la prise en compte de ce manque à gagner.

Les salariés positionnés en B sont parfois désavantagés par rapport à leurs collègues en A qui leur permettra une promotion automatique en B après 4 ans d’ancienneté.

Les attachés de production sont particulièrement défavorisés puisqu’il leur est demandé d’autofinancer l’indemnité de leur groupe de classification par une ponction de leur salaire de qualification.

Les ingénieurs du son et les chefs d’équipe du DPR et du DPS ne seraient plus reconnus, si ce n’est par des positionnements respectifs en S2 et en S1 qui compromettraient leurs perspectives de promotions : c’est la double peine. Cela en totale contradiction avec la position de la DPA et de la DGATTN qui défendaient le contraire et dans un contexte de dégradation continue du volume de production !

Certains repositionnements individuels sont tout simplement aberrants.

Il est urgent de revoir les critères de transposition et de prévoir les compensations nécessaires pour éviter les situations défavorables.

Il est scandaleux de nier la reconnaissance de la compétence et de l’excellence !

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Publié le 17 Juin 2016

Les dernières évolutions du projet de loi El Khomri lors de son examen au Sénat constituent une véritable provocation.

L’Unsa Radio France dénonce des orientations néfastes pour les conditions de travail.

L’Unsa appelle les salariés de Radio France à céder le travail le 23 juin 2016 de 0h00 à minuit pour réclamer la modification du projet de loi.

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Publié le 8 Juin 2016

Monsieur le président,

Sur un plateau de télévision, vous vous êtes targué du soutien de votre ministre. Vous avez osé dire que ce soutien vous a été témoigné de manière « sonnante et trébuchante », ce sont là vos mots. Entendez les nôtres : l’alarme est sonnante et vos décisions trébuchantes : exit Jean-Pierre Rousseau, exit Marie-Pierre de Surville, exit Claude Esclatine, tous trois nommés à votre arrivée.

Partout à Radio France ce n’est que chuchotement et désenchantement.

Vous avez lancé l’entreprise dans la création de la chaine d’information en continu sans un euro pour la financer. Vous maintenez le projet d’une locale à Lyon.

Mais que sortira du chantier de Réhabilitation, menace permanente pour les comptes et les activités, épreuve quotidienne pour les nerfs des personnels ?

Que sortira du chantier social ? Comment retrouver des garanties conventionnelles en période de réduction sensible de la masse salariale, et quand des valeurs sûres sont sacrifiées, victimes d’un statut précaire ?

Comment fidéliser le public lorsque les conditions d’accueil sont catastrophiques ?

Votre stratégie consiste à faire entrer de l’argent par de la publicité privée, recettes bien précaires, ou par la location d’espaces, quitte à dénaturer et nos antennes et nos missions.

Cette politique heurte les personnels. Ce que nous voyons n’est même plus une restructuration mais une déstructuration continue. Notre identité de radio publique est ébranlée par ses fondements.

Nous assistons à la casse de la production :

  • les prises de son musicales dans des studios d’antenne se font dans des conditions insultantes pour les musiciens qui s’y produisent,
  • les politiques de fictions et de documentaires sont destructrices,
  • les moyens de reportages sont reniés,
  • la radio sort de moins en moins.

Nos studios publics sont occupés par des tables rondes et des idées courbes.

Nos programmes locaux cèdent à l’interactivité et les propos populistes tenus à l’antenne réjouissent les apprentis sorciers en quête de buzz.

Tout cela peut se résumer à un appauvrissement général de nos contenus éditoriaux et de nos savoir-faire.

Mais après tout, monsieur le président, vous avez la confiance de votre ministre, n’est-ce pas ?

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Publié le 24 Mai 2016

Le dimanche 22 mai, Mathieu Gallet met sur le compte d’un « problème de confiance » de sa ministre de tutelle de l’époque, Fleur Pellerin, la défiance des personnels de Radio France. Il se pose en victime allant jusqu’à faire allusion à l’enquête de la Cour des comptes dont il est la cible.

La réponse ne se fait pas attendre. Dès le lendemain, Mediapart publie sur son site le contenu du pré-rapport de la Cour des comptes sur le train de vie outrancier qu’il menait en tant que président de l’Ina. Il se révèle bien plus dispendieux qu’Agnès Saal, débarquée de la présidence de l’entreprise pour ses notes de taxi.

En avril 2015, en pleine crise à Radio France, un rapport de l’Inspection générale des finances tombait à point nommé pour éteindre la polémique sur les frais de travaux de son bureau et le contrat passé avec Denis Pingaud à Radio France. Il était tout juste mis en avant que ses voyages au Brésil pendant la Coupe du monde et en Chine pour le sommet Young leaders se justifiaient difficilement.

Dès son arrivée en mai 2014, Mathieu Gallet paradait au Festival de Cannes dans la catégorie people, et expliquait lors d’une interview en terrasse avec vue sur le port, qu’il allait falloir se serrer la ceinture à Radio France… Depuis, la situation n’a cessé de se dégrader avec un plan d’économies sans précédent qui attaque les grilles de programmes, ainsi que les conditions de travail et de rémunération des salariés.

Dimanche, Mathieu Gallet a eu l’audace d’annoncer à la télévision que le départ de Fleur Pellerin lui avait permis de retrouver la confiance de la tutelle de manière sonnante et trébuchante. C’est mensonger ! A moins qu’il ne parle que de ses revenus.

Il faut que cesse la confusion entre l’avenir de Radio France et l’avenir de son président. Idem pour sa communication, idem pour son train de vie !

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Publié le 22 Mai 2016

L’application de l’art. 49-3 est inacceptable. Nous contestons ce passage en force.

Nous demandons toujours la modification de ce projet de loi, plus particulièrement la suppression des dispositions qui prévoient l’inversion de la hiérarchie des normes : la possibilité qu’un accord d’entreprise soit moins favorable pour les salariés que les dispositions légales.

Nous souhaitons également affirmer notre opposition la plus ferme aux menaces sans précédent contenues dans les différents programmes économiques annoncés dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.

En conséquence, l’Unsa RF appelle les salariés à cesser le travail le 26 mai 2016 de 0h00 à minuit.

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Publié le 22 Mai 2016

Depuis l’annonce du projet de chaine d’information en continu, l’Unsa a exprimé de très grandes réserves. Aujourd’hui, cette chaine est sur les rails et nous lui souhaitons un vrai succès dans une période où l’information de qualité est plus que jamais vitale pour la vie démocratique. Radio France est une référence et nous ne saurions admettre la moindre attaque quant à la qualité de ses rédactions.

En avons-nous les moyens ? En 2012, nous avons dit et répété que Radio France n’avait pas les ressources pour ouvrir de nouvelles radios locales. Une nouvelle activité en 2016 est encore plus compromise en période de déficit. Nous réclamons un COM commun à France TV, AEF, Ina et Radio France avec des moyens dédiés pour cette chaine.

Fallait-il y aller ? A partir du moment où France Télévisions lançait cette chaine, France Info se retrouvait face à une nouvelle concurrente. Radio France devait intégrer ce projet tout en défendant l’identité de France Info.

Risque de fusion entre Radio France et France Télévisions ? La menace a été formalisée par le rapport des sénateurs Leleux et Gattolin en 2015. Elle augmenterait si les deux entreprises persistaient à se faire une concurrence fratricide.

Sur quelles bases contractuelles ? L’avantage de l’antériorité sur l’exploitation du nom France Info est indiscutable. S’il existe une plateforme numérique France Info, elle ne peut avoir d’avenir sans Radio France.

Quelle instance de coordination ? Ce sera le talon d’Achille de la chaine. Toute faille de coordination donnera lieu à des couacs éditoriaux. C’est sur ce point que notre scepticisme reste le plus fort.

Des recrutements externes pour le rappel des titres ? Le concept : faire de la radio face caméra et debout. Six journalistes du planning ont été recrutés, peut-être un septième pour le remplacement du poste libéré à Valence. Les autres recrutements sont externes. Quel positionnement pour les titreurs ? La disparité salariale entre journalistes de la radio et leurs collègues de la télévision ne sera sûrement pas longtemps supportable.

Menaces sur les reportages radiophoniques ? La radio sera toujours le média le plus réactif. Parce qu’un témoignage est plus facile sans caméra, le son gardera toute sa force. Quant aux images produites par nos équipes de reportages, elles seront peut-être utilisées, la question des droits d’auteur reste à régler.

Si les moyens financiers étaient garantis, cette chaine pourrait s’imposer parce que France Info maitrise mieux que n’importe quel média l’information en continu.

Mais la direction n’a pas encore su insuffler l’essentiel : si ce n’est l’engouement ou l’enthousiasme, un minimum d’adhésion des équipes. A France Info, le personnel est dans l’expectative…

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Publié le 17 Mai 2016

L’application de l’art. 49-3 est inacceptable. Nous contestons ce passage en force.

Nous demandons toujours la modification de ce projet de loi, plus particulièrement la suppression des dispositions qui prévoient l’inversion de la hiérarchie des normes : la possibilité qu’un accord d’entreprise soit moins favorable pour les salariés que les dispositions légales.

Nous souhaitons également affirmer notre opposition la plus ferme aux menaces sans précédent contenues dans les différents programmes économiques annoncés dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.

En conséquence, l’Unsa RF appelle les salariés à cesser le travail le 19 mai 2016 de 0h00 à minuit.

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Rédigé par unsaradiofrance

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